Une facture salée et de longs mois de travaux pour l’église Saint-sauveur
Il pourrait en coûter jusqu’à 1,4 million de dollars à la paroisse Saint-sauveur pour sauver le clocher de son église qui menaçait de s’écrouler depuis le début de la semaine.
C’est un défi colossal auquel fait face la paroisse de la Basse-ville qui envisageait encore récemment des travaux de réfection estimés tout au plus à 147 000 $ et qui disposait pour ce faire d’un appui financier du provincial de 100 000 $.
Mais voilà, la structure qui s’élève à plus de 50 mètres dans les airs ressemble à la tour de Pise depuis lundi, quand l’architecte Gilles Duchesneau a remarqué que quelque chose n’allait pas. « On était informé qu’il y avait des problèmes à l’intérieur du clocher aux environs du 5 juin, mais à ce moment, le clocher était parfaitement droit », a-t-il raconté hier en faisant le point avec le curé Jean Picher.
Des problèmes d’infiltration d’eau et de pourriture avaient été observés et devaient être corrigés en 2018. Les plans ont changé depuis, alors que des mesures draconiennes ont dû être prises pour sécuriser les lieux devant la menace imminente.
LE CLOCHER RETIRÉ
Une opération d’envergure s’est mise en branle hier pour stabiliser le clocher dans un premier temps, à l’aide de câbles d’acier fixés à la structure, puis le démantèlement, une entreprise complexe qui pourrait durer plusieurs jours.
« Notre espérance, c’est que samedi soir au plus tard, le démontage soit terminé. S’il y a des imprévus, cela pourrait se prolonger un peu », a mentionné M. Picher. La pièce sera ensuite entreposée et réparée, avec comme objectif de ne pas altérer sa silhouette et son esthétique.
Selon les calculs de l’architecte Gilles Duchesneau, la facture pourrait avoisiner les 1,4 M$. Si tout va bien, l’église retrouvera son clocher, qui date de 1892, le printemps prochain.
APPEL À L’AIDE
Malgré cet imprévu de taille, le curé Picher ne perd pas espoir de trouver les sommes requises.
« C’est évident qu’on va demander à plusieurs acteurs de nous aider. On sait que l’église est l’une des huit ciblées par la Ville de Québec et le gouvernement provincial pour être conservées. Donc on pense que cela devrait normalement nous aider », a-til indiqué. Une campagne de financement privée est aussi envisagée.
Présente au point de presse, la conseillère municipale Chantal Gilbert a affirmé qu’il était « trop tôt » pour parler d’aide financière du municipal, tout en affichant son soutien à la paroisse.