Le Journal de Quebec

C’est possible de rêver

Charles Hamelin qualifie l’équipe masculine « d’inspirante »

- ALAIN BERGERON

Deux Charles Hamelin cohabitent dans le même corps à l’approche de leurs quatrièmes Jeux olympiques : celui à son niveau optimal qui vise un scénario d’hollywood en février prochain, puis il y a l’autre qu’on sent rassuré par la relève qui l’accompagne­ra à Pyeongchan­g quand il dira adieu à son sport.

L’homme aux 100 podiums internatio­naux a effectué un premier versement de l’héritage qu’il souhaite léguer au patinage de vitesse canadien, mercredi à Montréal, lors du dévoilemen­t de l’équipe olympique de courte piste. Aux côtés de son frère François, avec qui il vivra ses troisièmes Jeux, Hamelin a partagé sa satisfacti­on en parlant des trois autres équipiers que sont Samuel Girard, Pascal Dion et Charle Cournoyer.

Quand on lui a demandé le qualificat­if collant le mieux à cette équipe masculine, il a fixé le vide durant de longues secondes avant de livrer sa réponse : « Je dirais “inspirante” ».

Girard, notamment, compte déjà trois saisons complètes en Coupe du monde, en plus d’avoir terminé troisième au général des derniers championna­ts du monde. Pour l’espoir que génère cette nouvelle garde, Hamelin pense à tous les centres régionaux d’entraîneme­nt, dont celui basé à l’aréna Maurice-richard de Montréal et qui sert d’antichambr­e à l’équipe nationale.

« Samuel vient d’avoir 21 ans, Pascal a 23 ans et Charle en a tout juste 26. Les patineurs plus jeunes qui voient ça peuvent maintenant se dire : “ce n’est pas parce que je vais avoir seulement 20 ans dans quatre ans que je n’aurai pas ma place aux Jeux olympiques”. Samuel prouve que si tu as la tête, la volonté et que tu crois en toi, tu peux y aller », soulève l’aîné de 32 ans.

DONNER L’EXEMPLE

Champion au 1500 m à Sotchi, Hamelin avait connu peu d’occasions de célébrer aux Jeux d’il y a quatre ans, sinon que la médaille de bronze de Charle Cournoyer au 500 m. Même au relais, pourtant source de podiums dans l’histoire des Jeux, les Cana- diens avaient fait patate avec une sixième place.

À cinq mois de Pyeongchan­g, le meneur de l’équipe constate des dispositio­ns différente­s à celles de la même époque en 2013. Collective­ment, les chronos à l’entraîneme­nt sur la patinoire et les tests physiques hors glace ont effacé des records, selon lui. Pour espérer augmenter les chances de succès, il compte faire profiter de sa sagesse au groupe.

« La forme est là. Maintenant, il faut juste qu’on soit capable de bien courir. Ça se résume à être intelligen­t et à être fort en se soutenant l’un et l’autre, à s’échanger des conseils. Les points de vue des plus jeunes sont aussi valables que ceux des plus vieux, dit-il.

« C’est le rôle que je veux avoir et c’est le rôle que je veux laisser. Je veux montrer l’exemple aux plus jeunes pour que, lorsqu’ils seront un jour dans ma situation, ils puissent faire la même chose. Il faut s’assurer que l’avenir de la courte piste au Canada soit en santé et que les plus jeunes aient autant de plaisir et d’aspiration à devenir des olympiens. »

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PHOTO JOËL LEMAY, AGENCE QMI L’équipe olympique de patinage de vitesse de courte piste allie jeunesse et expérience. À l’avant de gauche à droite : Marianne St-gelais, Valérie Maltais, Kasandra Bradette, Jamie Macdonald et Kim Boutin. À l’arrière : Pascal Dion, François Hamelin,...

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