Le Journal de Quebec

Message dans une bouteille

- Maquexbeco­irmmedia. MARTIN maxim.martin@ com

Je disais à la blague la semaine dernière que j’avais regardé trop de « chick flicks » pendant mon vol vers l’irlande et que, du coup, une simple rencontre m’avait donné l’idée de voir si les scénarios des films que les femmes adorent et que les hommes regardent en cachette peuvent fonctionne­r dans la vraie vie.

Ces histoires romantique­s peu possibles font rêver tout le monde. Les femmes l’assument, mais je me pose une question : à quel point nous autres, les gars, on rêve aussi à ce joli scénario ? Je vais donc faire les premiers pas et je vais vous partager un scénario et une image qui m’ont hanté longuement pendant mon voyage et que je traîne encore avec moi depuis mon retour. Je vais même en profiter pour tester la thèse de ces films et voir si la fiction peut faire partie de la réalité, envoyer un genre de message dans une bouteille.

Lors de ma dernière journée en Irlande, la Mecque du trèfle et de la Guiness, je suis allé voir les falaises de Mohen et j’ai terminé la journée à Galway. Deux endroits incontourn­ables si jamais vous passez par-là. Après avoir traversé un parc rempli de vie, je suis rentré dans un centre commercial lorsque j’ai vu un magasin sportif qui vendait des chandails de l’équipe locale de rugby.

ET C’EST LÀ QUE JE L’AI VU…

Je l’ai vue arriver de loin, cellulaire en main, en train d’afficher le genre de sourire qui ne dégage que du bonheur pur et qui t’accroche comme un hameçon. Lorsqu’elle s’est levé la tête, c’est là que le bang s’est fait sentir. Des yeux aussi noirs que ses cheveux, tellement perçants que ça te donne envie de pouvoir jaser avec cette personne, juste pour te perdre dans ce regard le plus longtemps possible.

Et c’est là que l’injustice se manifeste. Comment l’aborder ? J’étais tellement intimidé par sa présence que même si j’avais eu le courage de lui parler, après lui avoir dit « bonjour », ça aurait été le silence total. Comme mon cerveau était hypnotisé par sa beauté, je savais qu’il ne me serait d’aucune aide.

Aussitôt rentrée dans ma vie, aussitôt partie. Quelle tristesse, je ne la reverrais jamais. C’est là que la vie s’est amusée à m’agacer. Plus tard, en revenant sur mes pas, je l’ai aperçue derrière le comptoir d’une bijouterie. Qu’est-ce que je fais, je rentre ? Et même si j’ai le courage de le faire, je fais quoi, semblant de vouloir acheter quelque chose ? Un peu cheap comme concept. Merde, je n’ai absolument rien qui me vient en tête. Pour un gars qui gagne sa vie à être créatif et original, pas fort ton affaire le grand.

Alors je suis reparti tranquille­ment vers Dublin. Pendant les 2 heures et demie de voiture, ma tête s’est amusée à se créer des scénarios. J’étais même rendu à me demander quelles étaient les traditions des mariages irlandais. Encore une fois, je sais que les femmes adorent ce genre de fabulation, mais les boys, dites-moi que je suis pas le seul à le faire.

Alors voici mon message dans une bouteille. Si jamais vous allez à Galway, que vous vous promenez dans le centre commercial et que vous entrez par hasard dans une bijouterie, vous allez la remarquer tout de suite. Vous lui direz qu’elle a tatoué l’imaginaire d’un clown québécois… on verra ce que le destin réserve par la suite…

Bon y est vraiment temps que mon pool de football recommence, car ça commence à manquer de testostéro­ne par chez nous... (rires)

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... je sais que les femmes adorent ce genre de fabulation mais les boys, dites-moi que je suis pas le seul à le faire.
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