Pas de percée pour l’opposition
Alors que Régis Labeaume a le vent dans les voiles, les partis d’opposition sont loin d’être parvenus à convaincre un nombre significatif d’électeurs qu’ils représentaient une meilleure alternative.
Jean-françois Gosselin (Québec 21) et Anne Guérette (Démocratie Québec) ont du pain sur la planche d’ici le scrutin du 5 novembre.
Certes, les appuis pour Équipe Labeaume s’avèrent moins importants qu’en 2013. Mais après 10 ans au pouvoir, ça demeure très élevé, selon Caroline Roy, de chez Léger. Et non seulement le maire, mais tous ses conseillers arrivent loin devant dans les intentions de vote.
La fermeté du vote est également beaucoup plus importante chez les électeurs favorables à M. Labeaume. Quant à la satisfaction envers son travail, elle demeure très élevée. Que pourrait-il souhaiter de plus ?
DIVISION DU VOTE
De leur côté, les chefs des partis d’opposition font face à un déficit de notoriété. Le constat est d’autant plus accablant pour Mme Guérette. Malgré le fait qu’elle ait fait le saut en politique en même temps que M. Labeaume, en 2007, elle demeure à peine plus connue que M. Gosselin.
Pire encore, un grand nombre de citoyens disent avoir une opinion plutôt mauvaise de la chef de Démocratie Québec. Il s’agit sans doute d’un reflet des déboires qu’a connus le parti depuis décembre. Puis, comme on pouvait s’y attendre, les deux partis qui font face à Équipe Labeaume souffrent d’une division du vote des opposants.
Au-delà de ce constat, les deux partis ne sont pas parvenus à percer le plafond de plus ou moins 25 % de votes pour l’opposition, qu’ils se partagent. Tout au plus peuvent-ils applaudir le fait que ces électeurs leur sont favorables dès le départ, ce qui n’était pas le cas à pareille date en 2013, puisque David Lemelin ne récoltait que 7 % des intentions de vote.
CONVAINCRE LES INDÉCIS
Les chefs de Québec 21 et Démocratie Québec devront tenter de convaincre les 21 % d’indécis, lesquels risquent à leur tour d’être disséminés parmi les trois principales options. Quant à M. Gosselin, il peut toujours se réjouir d’arriver au second rang, comparé à l’expérimentée Anne Guérette, mais encore là, rien n’est gagné.