La CAQ craint un « dîner de cons »
La décision de tenir les consultations sur le racisme à huis clos fait réagir
La CAQ dénonce vivement la décision du gouvernement Couillard de tenir ses consultations locales sur la discrimination systémique et le racisme à huis clos.
« Ça se dit le gouvernement de la transparence, mais on apprend que ce sera derrière des portes closes, déplore la porte-parole de la CAQ en matière d’immigration, Nathalie Roy. Donc, la population ne saura pas ce qui se passe. » Le Journal révélait hier que les médias et le grand public ne pourraient assister aux consultations locales menées par des OBNL auprès des personnes racisées, cet automne. Cette première étape vise à recueillir des témoignages en vue du forum public qui aura lieu au mois de novembre prochain. De plus, poursuit Nathalie Roy, les députés de l’opposition n’ont pas été informés du déroulement de cette vaste consultation, qui vise à trouver « des solutions concrètes et durables » contre la discrimination systémique et le racisme.
PAS D’INVITATION
« On n’a eu aucune invitation, on n’a aucune idée de ce que sera la participation des élus, dit-elle. C’est à se demander même si les élus seront invités à y participer. »
Mais la députée de Montarville admet qu’elle hésiterait à participer au processus. « Si c’est un dîner de cons, ça ne me tente pas d’être invitée », lance Nathalie Roy.
Elle craint que la consultation « bifurque vers les gentils qui sont contre le racisme et la méchante caquiste qui est intolérante ». Lors de l’étude du projet de loi sur la neutralité religieuse, jeudi, la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, a accusé la CAQ de faire preuve d’« intolérance ».
« PROCÈS DES QUÉBÉCOIS »
Pour sa part, le PQ continue de dénoncer l’ensemble du processus de consultation. « Depuis le début, on a dénoncé cette commission et on va continuer à la dénoncer », rappelle la porte-parole du PQ en matière d’immigration et de communautés culturelles, Carole Poirier. « Le procès des Québécois, on a toujours été contre, et l’ensemble du processus est, pour nous, inadmissible », a-t-elle ajouté.