Un Français assiste au festival de Saint-tite depuis 21 ans
Le Parisien a eu la piqûre du western en écoutant une chanson de Gildor Roy
SAINT-TITE | Un Français quitte Paris, il y a maintenant 21 ans, pour ne pas manquer ce qu’il considère comme un des incontournables dans le monde, le Festival western de Saint-tite.
Le Parisien Didier Luca était un des producteurs de la populaire émission Fort Boyard au milieu des années 1990. Il se souviendra toujours du moment où les animateurs Guy Mongrain et Marie-soleil Tougas lui ont fait découvrir la chanson Une autre chambre d’hôtel de Gildor Roy.
Le coup de coeur a été instantané, si bien que Didier Luca faisait jouer la chanson lors d’une émission de radio qu’il animait bénévolement, à La Rochelle, une ville du sud-ouest de la France.
En 1995, Gildor Roy, qui était invité à Fort Boyard, en a profité pour remettre un disque autographié à Didier Luca.
« Dessus, il avait écrit quelque chose que j’avais du mal à comprendre : Rendez-vous à Saint-tite. Je n’avais jamais entendu parler de Saint-tite. Il m’a dit que c’était un super festival country », raconte Didier Luca.
Deux mois plus tard, le Parisien goûtait à son premier Festival western de SaintTite. Cela fait 21 ans cette année, et il n’a pas manqué une seule édition. Il est même bénévole depuis 10 ans, à capter de l’audiovisuel et réaliser des entrevues avec les artistes.
PLAISIR
« Maintenant, pour trois semaines en septembre, je suis off et je viens au Québec et à St-tite. C’est certain que je ne suis pas disponible. C’est ma parenthèse de plaisir », raconte l’homme, qui est maintenant un consultant indépendant pour des productions artistiques, en France.
Au début de cette 50e édition du festival, il s’amuse encore avec le coeur d’un enfant.
« Il y a une ambiance ici que je ne connais pas en France. C’est plus chaleureux, c’est plus simple, même si le français est un peu compliqué », dit-il en riant.
L’édition de cette année pourrait être historique selon le maire de la petite ville de 3700 habitants, André Léveillé. Le dernier record d’achalandage remonte au 40e anniversaire, il y a 10 ans, où on avait accueilli plus de 700 000 personnes. Depuis, c’est environ 600 000 par année.
700 000 PERSONNES
« On devrait atteindre le 700 000 personnes, et nous autres, à la ville, on est prêt. Notre mission première est la sécurité », dit le maire, qui a tenté de tout prévoir avec la Sûreté du Québec.
Le directeur général Pascal Lafrenière est plus réservé dans ses prévisions, mais confirme que la vente de billets est en avance sur les dernières années.
En attendant de voir si ce sera l’année de tous les records, le populaire bénévole Didier Luca fait le plein d’anecdotes à ramener avec lui à Paris.
« L’esprit français n’est pas l’esprit nord-américain. Et c’est tellement gros ici que ça ne se raconte pas, il faut venir le vivre. C’est difficile d’expliquer à des Français l’ambiance qu’il y a ici », souligne-t-il.