Des Québécois ont vécu l’ouragan de près
FINI LA FLORIDE EN SEPTEMBRE ET OCTOBRE
Trois femmes de Sherbrooke se sont résignées à affronter l’ouragan Irma dans leur condo de Lauderhill, non loin de Fort Lauderdale, après avoir tenté de prendre un vol pour revenir au Québec.
« L’année dernière, nous avions fait face à Matthew. On peut dire que ce n’était rien comparé à ce qu’on vit présentement. Nous sommes inquiètes, mais en sécurité », a raconté au Journal Lyne Donahue, en compagnie de ses collègues de travail Lisa Cormier et Christina Potvin. Elles devaient revenir au Québec, hier, mais leur vol a été annulé. « Une chose est sûre, nous ne reviendrons plus ici en septembre et octobre, on a eu notre leçon ! », affirme Mme Donahue.
IL AFFRONTE SON CINQUIÈME OURAGAN
Un Québécois qui est agent immobilier depuis 20 ans en Floride a pu emprunter une maison protégée contre les tempêtes et affrontera le cinquième ouragan de sa vie.
« C’est de loin le pire que j’ai vu de ma vie. Ce n’est rien de comparable. Ça brasse incroyablement fort et je n’ai même pas vu le pire encore », raconte Jacques Julien, lorsque joint à Naples hier midi.
Ce dernier s’est bien préparé avec sa femme pour faire face à Irma.
« Nous avons pour plusieurs jours de vivres. Ce qui m’inquiète surtout, ce sont les dommages. Après, ça va prendre des mois avant de reprendre un rythme de vie normal », déplore l’homme de 68 ans.
SA MAISON MOBILE EN PÉRIL
Un Québécois a confié ses craintes de voir sa résidence, située à Fort Myers, être dévastée par l’ouragan.
« Je suis à Québec, mais il y a ma maison et des amis là-bas avec qui on est en communication constante », a expliqué Denis Boivin à l’antenne de LCN. « On a peur pour les amis, peur de perdre nos maisons. J’ai parlé à des Américains qui vivent sur place, ils me disent qu’ils n’ont jamais vu ça de leur vie. C’est tellement gros que c’est épeurant. »
Il a eu peur que sa maison située au bord d’une rivière risque de ne pas tenir. « C’est une maison mobile comme beaucoup dans l’ouest. On ne se le cachera pas, s’il y a des vents de 250 km/h, on peut l’oublier. Si les maisons ne sont pas détruites par les vents, elles le seront par les eaux. »
SOULAGÉS DU CHANGEMENT DE TRAJECTOIRE
Malgré tout, les Québécois joints par Le
Journal admettent être soulagés de la trajectoire d’irma, qui a dévié vers la côte ouest. « Les vents sont très intenses, mais on remercie le ciel. J’ai des amis à Key West et je ne sais pas dans quelles conditions ils vont revoir leur maison », a indiqué Jacques Méthot, installé à Lauderdale Lake, à l’ouest de Fort Lauderdale.
LE PLUS INONDÉ DE MIAMI
Un couple de Québécois qui a fui le centre-ville de Miami angoisse à l’idée de constater les dégâts causés par l’ouragan Irma à leur résidence. « Notre rue est la plus inondée de tout Miami. Il y a l’eau un peu plus haut que ma taille […]. Il y a de l’eau, c’est effrayant, et on ne sait pas quand on pourra rentrer à la maison », se désole Jessica Béchard. Selon ce qu’elle a pu constater sur les réseaux sociaux, la mer a littéralement submergé le quartier Brickell, où elle réside au 20e étage d’une tour à condos. Une tornade aurait également sévi dans le secteur. Et à quelques dizaines kilomètres de là, où elle a trouvé refuge, « des immenses palmiers déracinés bloquent l’entrée » de la villa où elle se trouve. « C’est mon premier ouragan et c’est assez effrayant », conclut-elle.
UN SITE POUR AIDER LES CANADIENS
OTTAWA | (Agence QMI) Le gouvernement du Canada a mis sur pied un site pour venir en aide aux Canadiens affectés par l’ouragan Irma.
Les Canadiens auront accès à différentes informations concernant chacune des régions touchées : état des infrastructures, réseaux, dates de fermetures et réouvertures des aéroports, adresses des abris disponibles ou encore des hébergements de la communauté canadienne.
« Tout effort est effectué pour assurer que les renseignements ci-dessous sont à jour. Cependant, ces renseignements peuvent changer en raison du trajet des ouragans Irma et José », peut-on lire sur le site.
Pour demander l’aide consulaire, une fiche de renseignements à envoyer par courriel est mise à disposition afin de rendre plus efficaces les démarches.
ALERTÉ PAR SON CHIEN
À Miami, Jasmine Boisvert-pelletier s’est fait réveiller tôt, hier matin, par son chien, alerté par les forts vents. « Nous n’avons plus d’électricité et nous avons encore des alertes de tornades, mais rien n’a encore affecté ma maison pour l’instant », a-t-elle expliqué.