Labeaume et l’aveuglement volontaire

Il faut être aveugle pour ne pas constater la baisse de popularité de Regis Labeaume. Après 10 ans à l’hôtel de ville, le maire le plus populaire de l’histoire de Québec souffre bel et bien de l’usure du pouvoir.

Je vous avoue que ça me fait mal au coeur de l’écrire.

J’aime bien Régis Labeaume. J’aime l’homme, j’aime le politicien, j’aime ce qu’il a fait pour Québec depuis 2007.

Bien sûr que l’écrasante majorité des politiciens seraient plus que satisfaits d’avoir des intentions de vote autour de 49 %. Mais la baisse est significative pour celui qui nous a habitué à des taux beaucoup plus élevés.

À moins de faire de l’aveuglement volontaire, il est évident que les derniers mois ont été plutôt difficiles pour lui.

NON À AMAZON

Vendredi, le maire sortant avait franchement l’air mur pour la retraite quand un journaliste lui a demandé si sa ville était prête à recevoir les bureaux du géant international Amazon.

« On ne veut pas qu’amazon vienne en ville. On est pas intéressés. »

Avouez que ce n’était pas sa meilleure. Même si on comprend ce qu’il voulait dire…

Évidement, il serait surprenant qu’amazon veuille s’installer ici et créer 50 000 emplois.

Mais des choses comme ça ne se disent pas en 2017. Ce serait comme dire non à Google ou Apple.

D’ailleurs on ne peut pas dire que les relations du maire Labeaume avec les gens d’affaires de la ville soient à leur meilleur. Les hausses de taxes ont fait mal et laissent des traces.

OPPOSITION FAIBLARDE

Il faut le dire aussi, le maire Labeaume est chanceux d’avoir devant lui une opposition un peu faiblarde…

Jean-francois Gosselin est brillant, talentueux terre à terre. Mais il n’a pas encore l’air du maire de la deuxième plus grande ville au Québec.

Et je ne vous parle pas de Anne Guérette qui disparaît lentement mais sûrement du paysage politique.