« On n’est pas à vendre »
Le détaillant n’a également pas l’intention d’aller en Bourse
« ON A EU DES OFFRES POUR VENDRE. MAIS JE NE RETOURNE PAS LES APPELS. ON SOUHAITE RESTER INDÉPENDANT LE PLUS LONGTEMPS POSSIBLE » — Peter Simons
Avis aux intéressés, le détaillant de vêtements Simons n’est pas à vendre et n’a pas l’intention d’aller en Bourse pour financer sa prochaine phase de croissance. « Non, on n’est pas à vendre », lance le PDG de la Maison Simons de Québec, Peter Simons, lors d’un entretien avec Le Journal.
L’entreprise, qui a connu une importante croissance au cours des dernières années, demeure toujours à capital fermé, propriété de la famille Simons dont font partie Peter et son frère Richard.
Le PDG de Simons ne cache pas que l’entreprise a fait l’envie de bien des fonds d’investissement et de gros concurrents au cours des dernières années.
« On a eu des offres pour vendre. Mais je ne réponds pas aux appels. On souhaite rester indépendant le plus longtemps possible. Depuis cinq ans, on a fait beaucoup de sacrifices de temps et d’argent comme entrepreneurs. Et c’est ce qui nous motive, mon frère et moi, à bâtir une entreprise de calibre international à partir de Québec », soulignetil.
Peter Simons reconnaît que le secteur du commerce au détail est en plein bouleversement avec la venue du commerce en ligne. « Ce n’est plus ce que c’était. C’est devenu très complexe avec les mathématiques, la technologie, etc. Il faut savoir bien croiser tous ces éléments multidimensionnels pour réussir aujourd’hui », dit celui qui se voit davantage comme un chef d’orchestre.
DES GROS INVESTISSEMENTS
Peter Simons admet que les dernières années ont été riches en émotions alors que les banquiers de l’entreprise ont été largement courtisés.
Pour piloter ses récentes ouvertures de magasins, le détaillant a investi plus de 200 millions $, et ce, sans compter la construction prochaine d’un nouveau centre de distribution à Québec au coût de 150 millions $.
« VISION À LONG TERME »
Quant à la possibilité de voir la Maison Simons à la Bourse de Toronto prochainement, Peter Simons ferme la porte à double tour. « On veut demeurer indépendant. Notre but est de créer une entreprise de qualité avec une vision à long terme. Moi, je suis à la base un commerçant. Si on allait en Bourse, je serais toujours en train d’expliquer où on veut aller et j’aurais l’impression de perdre mon temps. »
L’homme d’affaires dit avoir encore beaucoup de travail pour développer la marque Simons au Canada anglais. « Les gens ont besoin de nous connaître. C’est très stimulant. »