Étranglée avec la ceinture du kimono de son fils
Le récit à glacer le sang d’une tentative de meurtre
Une femme qui a échappé à une tentative de meurtre en 2016 est venue témoigner, hier, des terribles conséquences que les gestes insensés de son conjoint de l’époque ont laissées sur sa vie et celles de ses enfants.
Belgacem Balti, qui est détenu depuis 494 jours, a plaidé coupable à une accusation de tentative de meurtre en avril dernier.
MÈRE DE SES ENFANTS
Le 6 mai 2016, au petit matin, il a tenté d’étrangler la mère de ses enfants avec la ceinture jaune du petit kimono de leur enfant de cinq ans.
Balti était alors exaspéré que sa compagne des sept dernières années lui reproche ses problèmes d’alcool et de jeu.
Alors qu’elle était couchée dans le lit, la dame s’est fait « sauter dessus » par son conjoint, qui a enroulé la ceinture autour de son cou. Ensuite, elle a perdu connaissance.
Quelque temps plus tard, c’est dans une baignoire d’eau glacée qu’elle a repris ses esprits. « Il était à côté de moi et il m’a demandé de m’ouvrir les veines avant qu’il me découpe en morceaux pour que je ne souffre pas trop », a-t-elle raconté, hier, dans le cadre des représentations sur la peine. Grelottante, tétanisée, mais avec la volonté de s’en sortir, la dame a commencé à parler avec le père de ses enfants, lui rappelant que les petits dormaient et qu’elle ne voulait pas mourir « pour pouvoir les voir grandir ». Sans trop savoir pourquoi, Balti a fini par se calmer et, alors qu’il dormait, la femme s’est enfuie pour appeler les policiers.
Depuis ce jour, la dame, qui a immigré de Tunisie en 2009, prend des médicaments contre l’anxiété et, si elle n’a pas porté les marques de strangulation trop longtemps, elle s’est dite « détruite » psychologiquement.
Les conséquences sont également très grandes pour ses enfants, dont l’aîné, qui a été témoin de la violence de son père. C’est le juge Carol Saint-cyr qui devra déterminer la peine qui sera éventuellement imposée à Balti.