L’ONU impose de nouvelles sanctions à Pyongyang
AFP | Le Conseil de sécurité de L’ONU a adopté hier à l’unanimité et à l’initiative des États-unis une nouvelle batterie de sanctions contre la Corée du Nord, interdisant ses exportations de textile et réduisant ses approvisionnements en pétrole et en gaz.
Cette huitième série de mesures, soutenue par la Chine et la Russie, les plus proches soutiens de la Corée du Nord, vise à punir ce pays pour son essai nucléaire du 3 septembre. Par ses sanctions, chaque fois plus sévères, L’ONU veut pousser Pyongyang à renoncer à ses programmes d’armement nucléaire et conventionnel, jugés menaçants pour la stabilité mondiale.
Pour les États-unis, le Royaume-uni, la France ou l’italie, la résolution adoptée hier est « très solide », « équilibrée » et permet à L’ONU d’affirmer « unité » et « détermination ».
« Nous ne cherchons pas la guerre », a assuré l’ambassadrice américaine à L’ONU, Nikki Haley, qui avait la semaine dernière assuré que Pyongyang « ne demandait que ça ». Hier, elle a admis que la Corée du Nord n’avait « pas franchi un point de non-retour ».
Le premier projet de texte américain, rendu public mercredi, était « maximal » sur « absolument tout », selon les termes d’un diplomate. Il prévoyait un embargo total sur le pétrole, les produits pétroliers et le gaz, le renvoi en Corée du Nord de ses expatriés (environ 93 000 selon Washington), le gel des avoirs de Kim Jong-un, l’interdiction d’importer du textile nord-coréen et des inspections par la force de navires en haute mer suspectés de violer les résolutions de L’ONU.
REVUE À LA BAISSE
Pour s’assurer du soutien de la Russie et de la Chine, Washington a dû cependant revoir à la baisse ses prétentions et renforcer les paragraphes liés à la recherche d’une solution « pacifique » à la crise.
Après plusieurs jours de négociations intensives, l’embargo sur le gaz naturel a été gardé, mais pour le pétrole, les ventes seront limitées à 500 000 barils pendant trois mois à partir du 1er octobre pour passer à 2 millions de barils à partir du 1er janvier, pour une période de 12 mois.
Cela représente une réduction de 10 % des produits pétroliers, selon le département américain de l’énergie, qui estime à 2,2 millions de barils les importations nord-coréennes.