Les Hells perdent leur bunker de Sherbrooke
Le dernier bunker que les Hells Angels possédaient au Québec, où ils ont comploté de tuer des rivaux et même liquidé cinq des leurs, pourrait tomber sous le pic des démolisseurs le mois prochain.
C’est le scénario le plus probable qui attend l’ancien repaire des Hells de Sherbrooke après que la juge Carol Cohen, de la Cour supérieure, eut ordonné la confiscation définitive de ce « bien infractionnel » au profit de la Procureure générale du Québec, hier.
Le gouvernement est ainsi devenu le seul propriétaire du fameux immeuble au toit rouge, situé au 1575 de la rue Wellington Sud, et dont la valeur s’élève à plus de 424 000 $ selon le registre foncier de la Ville de Sherbrooke.
TERRAIN EN VENTE
Selon nos informations, on peut s’attendre à ce que l’état agisse comme il l’avait fait en 2015 avec l’ancienne forteresse des Hells à Trois-rivières, dont il avait aussi obtenu la confiscation par la voie des tribunaux.
Si les motards renoncent à porter leur cause devant la Cour d’appel d’ici 30 jours, le repaire serait démoli et le terrain mis en vente au plus offrant, d’après nos sources.
La Ville de Sherbrooke toucherait une partie du profit de la vente pour récupérer une dette de près de 50 000 $ en taxes municipales que les Hells traînent depuis l’opération Sharqc de 2009.
« EXCELLENTE NOUVELLE »
« C’est vraisemblablement ce qu’il va se passer d’après les discussions qu’on a eues avec le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) », a confirmé au Journal Serge Paquin, conseiller municipal et président du comité exécutif de la Ville de Sherbrooke.
M. Paquin a dit que le jugement rendu hier est une « excellente nouvelle » pour la Ville et les citoyens.
Le DPCP s’est déclaré « satisfait de la décision » de la juge Cohen, sans vouloir commenter davantage.