Le Journal de Quebec

Le producteur Mines Richmont vendu à des intérêts ontariens

La transactio­n avoisine les 700 millions $ et permet de conserver les emplois

- DAVID PRINCE

ROUYN-NORANDA | Le seul producteur minier à avoir son siège social en Abitibi, Mines Richmont, a été vendu à une compagnie ontarienne pour près de 700 M$.

Mines Richmont est un symbole en Abitibi. Avec sa disparitio­n annoncée hier aux mains de Alamos Gold d’ici la mi-novembre, toutes les mines d’or exploitées en Abitibi relèveront désormais d’un siège social situé à l’extérieur de la région.

Le siège social de l’entreprise fondée par l’abitibien Jean-guy Rivard en 1981 prendra le chemin de Toronto, même si la compagnie assure que le bureau de Rouyn-noranda demeurera ouvert.

« C’est certain que c’est triste pour le nom Mines Richmont, qui va disparaîtr­e, mais les annonces d’aujourd’hui sont une bonne nouvelle pour nos employés », a assuré le vice-président des opérations à Mines Richmont, Christian Bourcier.

La minière québécoise a d’abord annoncé avoir vendu ses actifs à l’ontarienne Alamos pour un montant de 683 M$, soit 22 % de plus que ce que les actions valaient à la fermeture vendredi.

Richmont a également annoncé avoir cédé sa mine Beaufor de Val-d’or ainsi que l’usine Camflo de Malartic et le projet Wasamac de Rouyn-noranda à l’entreprise Corporatio­n aurifère Monarques, dont le siège social est à Saint-sauveur. La valeur des deux transactio­ns avoisine 770 M$.

« C’est l’idéal pour nos employés. Ça va renforcer les emplois dans la région. Pour Monarques, la mine Beaufor va devenir son bébé, son bijou, alors elle en prendra soin. Richmont se concentrai­t surtout sur sa mine Island Gold, située en Ontario », a reconnu M. Bourcier.

DAVANTAGE PRÉSENTE

Le président de Corporatio­n aurifère Monarques, Jean-marc Lacoste, était très heureux de devenir propriétai­re de la mine Beaufor et de l’usine Camflo. « Ça fait longtemps qu’on rêve de produire de l’or. Ce sera une réalité à compter du 1er octobre. On commence avec 170 employés qualifiés et on va faire grandir cette compagnie », a-t-il promis.

Monarques aura cependant fort à faire puisque la mine Beaufor est vieillissa­nte et que les coûts de production sont élevés comparativ­ement à d’autres mines abitibienn­es. Au deuxième trimestre de 2017, ça a coûté 1502 $ pour produire une once d’or alors que les revenus étaient de 1697 $ l’once.

« ENCORE PLUS RENTABLE »

« Beaufor est rentable et elle va le devenir encore plus. Nous aurons un management moins important, mais plus présent sur le terrain. Tous les éléments sont en place actuelleme­nt pour une augmentati­on du prix des métaux précieux », croit M. Lacoste.

Corporatio­n aurifère Monarques possède également le projet de mine Croinor à Val-d’or, qui pourrait entrer en production d’ici quelques années. La compagnie a l’intention de se servir de l’expertise de l’équipe de la mine Beaufor pour faire progresser son projet plus rapidement.

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