« MEILLEURS, SURTOUT À LA LIGNE BLEUE »
Bergevin croit que le Canadien est une meilleure équipe, même sans Markov
Marc Bergevin était le principal pôle d’attraction en cette première journée de la saison 2017-2018, lancée par le tournoi de golf du Canadien à Laval-sur-le-lac.
Silencieux depuis le 2 juillet, journée de la prolongation de contrat accordée à Carey Price, le directeur général de l’équipe a cherché à faire la lumière sur plusieurs dossiers.
Bergevin a offert le discours typique de tous les DG avant le premier match de la saison. Il croit fermement qu’il mise sur une meilleure formation qu’à pareille date l’an dernier.
« Moi, je crois que oui, nous serons meilleurs, a raconté Bergevin. Je considère que nous avons une meilleure équipe, surtout à la ligne bleue. »
À la défense, le CH aura un visage métamorphosé, surtout du côté gauche après les départs d’andreï Markov, Nathan Beaulieu et Alexeï Emelin. Les Karl Alzner, David Schlemko, Mark Streit et possiblement Jakub Jerabek les remplaceront. À ses yeux, la mobilité et la relance du jeu ne représenteront pas un problème.
« Nous avons acquis des joueurs avec de l’expérience et qui bougent encore mieux la rondelle, a répliqué le DG. Mais je ne veux rien enlever à ceux qui sont partis. »
MARKOV : UNE QUESTION D’ARGENT
À la fin juillet, Markov n’avait pas caché sa déception lors d’une conférence téléphonique avec les médias montréalais. Le Russe espérait terminer sa carrière à Montréal. Il croyait avoir mis suffisamment d’eau dans son vin en acceptant une entente d’une seule saison pour prolonger son séjour dans l’uniforme bleu, blanc et rouge.
Mais le montant d’argent représentait le principal bobo.
« J’ai parlé à Andreï à la mi-juin et il souhaitait obtenir un contrat de deux ans, a expliqué Bergevin. Il était ferme là-dessus. Je n’étais pas prêt à lui offrir autant. Il a commencé à regarder ailleurs, alors on a fait des transactions. On a fait l’acquisition de Schlemko. Puis, Andreï a changé d’avis. Il était prêt à accepter un contrat d’un an. Alors, je lui ai fait une offre que je trouvais juste. Au niveau monétaire, ça ne lui convenait pas. Il a décidé de retourner à la maison, en Russie. Je respecte ça.
« Il y avait des bonis dans notre proposition, a-t-il continué. Et je crois que c’était assez facile pour lui de les atteindre. Je respecte la décision d’andreï. Mais comme DG et organisation, nous sommes déçus. Nous voulions le revoir à Montréal. »
Sans rentrer dans les détails, Bergevin a probablement offert un contrat semblable à celui de Jaromir Jagr à ses dernières saisons avec les Panthers et les Devils.
Au cours des trois dernières années, Jagr avait un salaire annuel variant entre 3,5 et 4 millions, mais il pouvait ajouter de 1,5 à 2 millions avec des bonis reliés à ses performances.
Aux collègues anglophones, Bergevin a lancé une phrase lourde de sens dans le cas de Markov.
« On n’a pas perdu un joueur de 25 ans, a-til souligné. Avec tout le respect que je dois à Andreï, il aura 39 ans en décembre. À un certain moment, il faut regarder vers l’avenir. »
À l’image de Claude Julien, Bergevin a dit qu’il ne pensait pas remplacer Markov par un seul défenseur.
« Nous le ferons en groupe », a-t-il lancé.
UN BON MENTOR
À Montréal depuis ses débuts dans la LNH depuis la saison 2007-2008, Carey Price devra maintenant apprendre à vivre sans Markov.
« Je dois beaucoup de choses à Marky, a dit Price. Il a toujours été bon pour moi. Il était un gars très discret, mais il m’a toujours aidé. Il a eu un grand impact sur ma carrière, autant sur la patinoire qu’à l’extérieur. Je tiens à le remercier. »
Price n’a pas perdu le sommeil au cours de l’été en raison des nombreux changements à la ligne bleue de l’équipe.
« Nous obtiendrons nos réponses pendant le camp, a-t-il mentionné. Il y aura quelques modifications, mais les principes resteront les mêmes. J’apprendrai à travailler avec de nouveaux défenseurs, c’est tout. Nous manquerons la vision incroyable de Markov, mais il y a toujours des changements avant une nouvelle saison. »