Une 6e comédie signée Guérin, Drainville et Brière
La pièce Les 3 ténors sera présentée dès jeudi, à la Salle Albert-rousseau
Il ne suffit que de s’attabler brièvement avec Luc Guérin et Benoît Brière, amis depuis plus de 20 ans, pour constater la complicité qui les unit. Bien qu’il soit difficile de tenir le fil d’une entrevue sérieuse avec les deux comparses, on a réussi à discuter avec eux de la pièce Les 3 ténors, qui débarque pour trois soirs à la Salle Albert-rousseau après un succès fulgurant à Terrebonne.
Les 3 ténors marque le dixième anniversaire de la compagnie de production Ménage à trois, qu’ont fondée Martin Drainville, Luc Guérin et Benoît Brière. Dix ans après avoir monté Ténor recherché, ils récidivent avec une pièce dans la même veine, toujours écrite par Ken Ludwig, auteur de plusieurs succès sur Broadway.
Plus de 34 000 billets ont été vendus au Théâtre du Vieux-terrebonne cet été, là où ils présentent leurs productions. « On arrive à Québec rodé, avec 60 shows de faits », souligne Luc Guérin.
L’histoire est ancrée à Paris en 1936, là où le producteur Henri Beaudet (Martin Drainville), et le « grand ténor par accident », Max (Benoît Brière), mettent la touche finale à ce qui doit être le concert du siècle. Mais, la réussite de l’événement est menacée par l’explosif ténor italien Tito Merelli (Luc Guérin). Marie-france Lambert, Carl Poliquin et Catherine Sénart sont aussi de la distribution.
Audacieux, les trois joyeux lurons chanteront l’opéra avec plusieurs pièces de résistance connues dans le spectacle. « On avait déjà donné dans ce genre d’oeuvre là, souligne Benoît Brière. On est capables de pousser la note, mais on est aussi capables de pasticher l’art opératique. Il faut un minimum de crédibilité. Mais on a même eu la bénédiction de Marc Hervieux ! »
PREMIÈRE FOIS EN FRANÇAIS
Les trois comédiens se sont rendus au New Jersey avant de faire l’adaptation en français de leur dernière oeuvre, écrite en 2015 par Ken Ludwig, avec qui ils entretiennent un excellent contact.
« On a travaillé fort pour être le plus fidèle à l’auteur, mais aussi donner notre signature. On ajusté le timing, le rythme », précise Luc Guérin.
« On a beaucoup jazzé ce show-là, de sorte qu’il est devenu une comédie de situation “slapstick”, renchérit Brière. On a deux doigts dans la prise électrique du burlesque. On a tout de même une histoire très structurée, une mise en scène rigoureuse. »
Au fil des ans, le trio a développé sa propre signature comique, et il est devenu en quelque sorte une valeur sûre aux yeux du public.
« Ça nous fout les jetons d’avoir atteint un certain standard, concède Benoît Brière. On est conscients, il y a une pression. À Terrebonne, il y a beaucoup de gens qui achètent des billets pour l’année prochaine et ils n’ont aucune idée de ce qu’on va monter. C’est un immense privilège, mais on doit livrer et ne rien prendre pour acquis. » La pièce Les 3 ténors est présentée du 14 au 16 septembre à la Salle Albert-rousseau.