Le Journal de Quebec

« Québec s’est approprié son festival de cinéma »

Après sept ans, le Festival de cinéma de la ville de Québec est devenu un événement unique en son genre

- Cédric Bélanger l cedricbela­nger

À 24 heures de son coup d’envoi, les billets pour assister aux projection­s des films du Festival de cinéma de la ville de Québec s’envolent plus rapidement que l’an dernier. Un signe que les gens de Québec se sont approprié ce festival qui amorce sa septième édition, observe le directeur général Ian Gailer.

« Pieds nus dans l’aube, c’est plein, on va peut-être libérer des billets. Les rois mongols (le film d’ouverture réalisé par Luc Picard), ça va être plein aussi. Les gens répondent bien pour le film de Samuel Matteau ( Ailleurs, un film tourné à Québec). On est en avance pour les ciné-concerts. Tout est placé, on attend juste que les gens arrivent », se réjouit M. Gailer.

La recette du FCVQ ? Elle tient probableme­nt dans une programmat­ion capable de faire cohabiter certains des films québécois les plus attendus de la rentrée avec des succès populaires d’une autre époque présentés en plein air, comme Spaceballs ou Dirty Dancing, et des oeuvres plus pointues destinées aux cinéphiles avertis.

En outre, le FCVQ a dit non à l’éparpillem­ent. Presque toutes les salles sont situées dans les environs de place D’youville. Les autres sont facilement accessible­s à pied.

Tout cela distingue nettement le FCVQ des autres festivals de cinéma québécois, estime Ian Gailer.

« Trouve un festival qui a une place publique aussi animée ! Y’en a pas. Trouve un festival qui est au coeur d’une ville comme on l’est ! Je n’en connais pas. Trouve un festival qui assume que le cinéma peut être aussi le fun qu’instructif et émouvant ! Je n’en connais pas. Je suis fier de ce qu’on a fait. »

LES VEDETTES

Maintenant qu’il est bien implanté, le FCVQ devient plus attrayant pour les vedettes du septième art. Après avoir reçu l’actrice Emily Van Camp l’année dernière, le Festival accueiller­a au cours des prochains jours l’acteur George Lazenby, qui a incarné le célèbre James Bond au grand écran dans Au service secret de Sa Majesté, de même que le cinéaste français Cédric Klapisch, à qui on doit notamment L’auberge espagnole et ses suites Les poupées russes et Cassetête chinois.

« Il ne faut pas oublier Antonio Sanchez, qui est là pour le ciné-concert Birdman Live. C’est un des meilleurs batteurs du monde. Québec est devenue une destinatio­n », fait remarquer Ian Gailer.

FAIRE BEAUCOUP AVEC PEU

À ceux qui se demandent si les plus grandes stars d’hollywood mettront un jour les pieds sur le tapis rouge du Palais Montcalm, M. Gailer rappelle que le FCVQ n’a pas encore la structure ni les moyens des grands événements cinématogr­aphiques mondiaux.

« Nous sommes 14 personnes qui travaillen­t au FCVQ. Un festival qui a la même envergure que nous emploie de quatre à cinq fois plus de monde. »

« Pour être opportunis­te, explique-t-il, il faudra être un peu plus. Et qu’est-ce qui va faire qu’on va pouvoir l’être plus ? Ce sont les films. Pour nous, c’est la base. » La septième édition du Festival de cinéma de la ville de Québec se tient du 13 au 23 septembre.

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PHOTO COURTOISIE PHILIPPE BOSSÉ Les jeunes acteurs du film Les rois mongols, réalisé par Luc Picard, fouleront le tapis rouge déroulé devant le Palais Montcalm lors de la soirée d’ouverture du Festival de cinéma de la ville de Québec, demain soir.
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