Le Journal de Quebec

LOUISE DESCHÂTELE­TS

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

LA liberté Est-elle Bonne pour tous?

La lettre signée « Une femme libérée » m’a dardée au coeur. Cette personne qui répondait à une autre femme parmi vos correspond­antes, l’enjoignait de quitter son mari, muet comme une taupe, pas gentil avec elle et sans aucun plaisir de vivre. Elle racontait qu’après avoir été mariée 37 ans avec un homme du même type, un profiteur, un menteur et un manipulate­ur, elle avait fait le choix de se séparer. Ce qu’elle lui conseillai­t d’ailleurs de faire sur le champ pour le bien être de sa santé mentale et physique, disait-elle.

Et bien moi voyez-vous, je ne pense pas comme ça, parce que je vis moi-même avec un homme du genre depuis 15 ans, et je sais pertinemme­nt que si je le quitte, il n’est plus rien. C’est moi et nos deux enfants qui le tiennent en vie. Je ne vous dirai pas que c’est drôle tous les jours, mais certains jours sont divins. Et ne serait-ce que pour ça, je me dois de le soutenir.

Son enfance fut un enfer si je me fie à ce qu’il m’en a raconté. Ses parents inadéquats ne l’ont pas équipé pour faire face à la vie. Et il m’a rencontrée alors qu’il était dans un creux de vague terrible où seul le suicide se présentait comme solution. Je l’ai sauvé Madame! Et vous allez me faire croire aujourd’hui, comme mes proches d’ailleurs tentent de m’en convaincre depuis longtemps, que je devrais l’abandonner à son sort? Le rejeter après l’avoir sauvé? Non mais quand même!

Cette « Femme libérée » comprend-elle l’ampleur du mal qu’elle a dû faire à celui avec qui elle avait partagé autant d’années? Moi je ne serais pas capable de faire ça. Et personne, pas plus vous Louise que qui que ce soit d’autre, ne va me convaincre que c’est à ce prix que je vais me sentir plus libre que maintenant. En acceptant de fonder une famille avec lui je m’engageais, et je n’ai aucune envie de briser mon engagement. Je fais vielle école et je m’en moque, car je me sens en accord avec la morale de mes parents, qui ne sont hélas plus là pour le voir. En conséquenc­e, je vis en vase clos avec les miens, mais on est en paix. C’est ce que je voulais vous faire savoir. Femme très liée mais libérée

J’ai ressentie quelque chose de bizarre en vous lisant. Comme si votre main était tenue par quelqu’un d’autre pour écrire. Comme si on vous dictait les mots nécessaire­s à justifier une emprise que l’on a sur vous et dont vous êtes prisonnièr­e. J’espère me tromper. Mais si je tombe pile, le message que je veux vous envoyer risque de ne pas vous parvenir.

Méfiez-vous de quelqu’un qui vous met sur les épaules sa propre survie. Chacun est responsabl­e de soi, pas de l’autre ou des autres. Votre famille dont vous semblez vous méfier à probableme­nt raison dans les conseils qu’elle vous donne. Mais comme vous êtes sous l’emprise d’une sangsue, vous n’êtes pas en mesure d’écouter le SOS qui vient de l’extérieur.

Pour AIDER Certains travailleu­rs

Je souhaite aider les étudiants travaillan­t en restaurati­on au salaire minimum qui n’ont pas droit aux pourboires. Comment se faitil que leurs patrons disent ne pas avoir le droit de mettre un verre à cet effet, alors qu’ils en mettent un pour amasser des dons pour les camps d’été pour enfants démunis? En faisant ça, les restaurate­urs se font du capital de sympathie sur le dos de leurs employés, et c’est un abus de pouvoir. Ginette

Je pense que dans le principe même de la restaurati­on rapide on sous-tend le principe d’un prix qui comprend tout. Mais effectivem­ent, pourquoi pas un verre à pourboire dans toutes les succursale­s? Pour avoir fait une tournée théâtrale à travers le Québec cet hiver, il me semble en avoir remarqué à certains endroits? Est-ce que je me trompe?

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