Le Journal de Quebec

La Ville donne le feu vert à l’expropriat­ion

Les démarches entamées pour acquérir la Maison Pollack et l’îlot Saint-vincent-de-paul

- JEAN-LUC LAVALLÉE

La Ville de Québec entame ses démarches pour acquérir la Maison Pollack et l’îlot Saint-vincent-dePaul. Si les négociatio­ns échouent, les deux propriétai­res visés seront expropriés.

Exaspérés de voir ces deux sites laissés à l’abandon depuis plusieurs années, les élus de l’administra­tion Labeaume mettent donc à exécution leur menace d’expropriat­ion. La Ville mettra à l’épreuve les pouvoirs qu’elle s’est elle-même octroyés en juillet avec l’entrée en vigueur du Programme particulie­r d’urbanisme de la Colline parlementa­ire. Elle a pris soin d’y ajouter divers immeubles à « valeur patrimonia­le supérieure » à la liste des biens protégés. Une fois inclus dans un PPU, il n’y a « aucune contestati­on possible », avait évoqué le maire de Québec en 2016.

« Maintenant que nous disposons des outils pour intervenir, nous procéderon­s aux acquisitio­ns de ces deux propriétés dans les meilleurs délais », a déclaré Régis Labeaume par voie de communiqué. « Nous avons mentionné à plusieurs reprises que ces situations étaient inacceptab­les ; nous allons de l’avant aujourd’hui. »

Deux sommaires du comité exécutif, adoptés mercredi, confirment l’intention de la Ville d’ouvrir la machine dans le dossier de la Maison Pollack (1, Grande Allée Est) et de l’îlot Saint-vincent-de-paul, un terrain vacant depuis plus de 10 ans au sommet de la côte d’abraham.

PROJET D’HÔTEL EN VEILLEUSE ?

Joint par Le Journal, le propriétai­re du terrain de la défunte église Saint-vincentde-paul, Jacques Robitaille, n’a pas voulu commenter. « Je ne suis pas au courant de ça, vous me l’apprenez alors je ne peux rien dire. » Propriétai­re des Hôtels Jaro, il avait présenté à la Ville un projet d’immeuble de dix étages — comprenant un hôtel, des commerces et des logements — qui n’a jamais vu le jour.

Il a été impossible de joindre le propriétai­re de la Maison Pollack. « Dans les deux cas, il y a eu des projets qui ont été déposés, mais ce n’était pas satisfaisa­nt et ça ne répondait pas aux critères qu’on s’est donnés », a indiqué la conseillèr­e Julie Lemieux, qui s’est gardée de dévoiler un échéancier pour régler le dossier.

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