WD-40 lance son album le plus personnel
L’album La nuit après le déluge paraît après 11 ans de silence pour le groupe du Saguenay
WD-40, ce groupe de rock originaire de la région qui roule sa bosse depuis une vingtaine d’années, était de passage au Saguenay pour lancer en primeur son dernier album, La nuit après le déluge.
Si bien des choses ont changé dans la vie d’alex Jones, Étienne Carrier et Hugo Lachance, les membres de WD-40, le groupe est resté fidèle au son rock qui lui a permis de se démarquer dans les années 1990.
De passage pour deux spectacles dans la région, la formation en a profité pour lancer son premier disque en 11 ans.
Toujours dans un esprit d’indépendance propre au rock, le nouvel opus ne dépaysera pas les adeptes de la première heure de WD-40.
« Si tu commences à croire que tu es trop vieux pour faire du rock’n’roll, ça veut dire que tu es trop vieux pour faire du rock’ n’roll », affirme Alex Jones pour expliquer cette fidélité aux racines du band.
MOINS DE TEMPS
Maintenant dans la quarantaine, les membres du groupe ont mis cinq ans à mener ce projet à terme. Les contraintes liées au travail et à la vie de famille expliquent pourquoi le rythme de production est moins rapide aujourd’hui.
« Plus tu vieillis, moins tu as de temps. Quand t’es jeune, t’es cave, pis t’as ben du temps pour faire plein d’affaires. Avant, quand on voulait faire un album, on partait une semaine. On s’enfermait quelque part et on enregistrait », indique le bassiste et chanteur Alex Jones.
SOCIO-FINANCEMENT
Le coup de pouce final, qui a incité WD-40 à s’y mettre plus sérieusement, est venu d’une campagne de sociofinancement qui a dépassé les attentes du groupe. La bande a pu investir 10 000 $ dans la réalisation de ce projet.
« C’est de l’argent qui est venu de notre fanbase. À partir de là, on a pu structurer notre projet », indique le batteur Hugo Lachance.
DISQUE PERSONNEL
Le titre, La nuit après le déluge, a été inspiré par un souvenir du chanteur de WD-40, qui était au Saguenay en 1996 lors des inondations.
« J’étais pogné à Sainte-rose-du-nord, dans un chalet, et j’étais parti seul faire du vélo sur une route fermée pendant la nuit. La route était noire et calme. C’était un calme lourd et énigmatique qui suivait la catastrophe », explique le bassiste.
Pour ce qui est des thèmes, ce dernier album est celui dans lequel Jones, qui écrit les textes, se livre le plus sur le plan personnel.
« Ça parle d’introspection. D’amour qui va bien, d’amour qui va mal, d’amour qui va pas pire. C’est un chemin de croix, c’est une vie », confie le chanteur de WD-40.