Le président au front
Denis L’anglais se présentera pour Démocratie Québec
Démocratie Québec envoie au front son président, Denis L’anglais, qui tentera de se faire élire dans le district du Plateau, à Sainte-foy, et de déloger le conseiller d’équipe Labeaume, Rémy Normand, qui préside le RTC.
La chef de DQ, Anne Guérette, a présenté deux « candidatures d’exception » hier, à son local de campagne de la rue Sheppard à Sillery. Celle de M. L’anglais et de Louis-philippe Boudreault, un jeune professionnel dans le domaine de l’assurance en entreprise, qui briguera les suffrages dans Loretteville-les Châtels contre Raymond Dion.
Personne n’a vu venir la candidature du président du parti qui a réitéré, jeudi dernier, lors d’un cocktail de financement, qu’il quitterait son poste à la fin de la campagne, laissant croire à une implication moindre. Il n’a pas caché que sa décision est « très récente ».
Avocat en droit de l’immigration et en droit international, Denis L’anglais a une longue feuille de route au Québec comme à l’étranger. Il a notamment été délégué du Québec en Argentine. M. L’AN- glais a été défait dans le district de Vanier en 2013. Il avait également été battu par Ralph Mercier en 1996 à la mairie de Charlesbourg.
DISTRICT STRATÉGIQUE
L’avocat a décidé de sauter dans la mêlée à son tour pour mettre à profit son « expérience » dans un district stratégique où tous les enjeux majeurs de la prochaine campagne seront « cristallisés », même s’il n’y réside pas.
Il s’oppose notamment à la construction du Phare de 65 étages qui « engorgera la tête des ponts », à l’anneau de glace couvert « pour l’élite » et aux élargissements d’autoroutes, et n’est visiblement pas chaud au projet troisième lien Québec-lévis.
« Ce n’est certainement pas avec un troisième lien à côté des deux autres, ni même avec un troisième lien à l’est qu’on va résoudre de façon immédiate tous les problèmes de congestion », a-t-il laissé tomber.
DES FLÈCHES
Le nouveau candidat n’a pas mis de temps à écorcher son adversaire qui préside le Réseau de transport de la Capitale.
« Il aurait dû être nettement plus proactif dans tout le débat entourant le transport en commun, la question du SRB, du troisième lien. Il aurait dû être un acteur de premier plan et on le sentait plutôt à
la remorque des décisions qui se prenaient dans le bureau du maire sortant », a-t-il déploré, dénonçant l’opportunisme « dégoulinant » de l’administration Labeaume qui a récemment annoncé une refonte du réseau de transport en commun.
« Ça fait dix ans qu’ils sont là et ils arrivent comme ça à la veille d’une élection… On ne peut que les féliciter, mais c’est peu et assez tard. »