Le Journal de Quebec

Des documents truffés de fautes envoyés aux parents

L’enseignant­e en cause a pourtant réussi son test de certificat­ion en français

- Elisa Cloutier l Ecloutierj­dq elisa.cloutier@quebecorme­dia.com 418.683.1573 2398

Des parents d’élèves fréquentan­t l’école de la Primerose à Beauport ont reçu des documents expliquant les consignes pour l’accompagne­ment de la lecture à la maison… truffés de fautes de français. Une situation jugée « inacceptab­le » par la Commission scolaire.

Le document de trois pages contenant au moins six fautes de français a été envoyé la semaine dernière aux parents d’élèves d’une classe de 3e année du primaire.

Dans le tableau fourni aux parents servant à comptabili­ser les lectures à la maison, on peut d’abord lire les mots « bonnus » avec deux « n » et « défi réussit », avec un « t ».

Dans les documents explicatif­s, on retrouve également des fautes d’orthograph­e, notamment au mot davantage, écrit « d’avantage », ainsi qu’au déterminan­t « ces », écrit de la mauvaise façon : « le but de ses lectures est de permettre aux élèves de choisir leur lecture chaque soir […] », peut-on lire. « Si vous poser [sic] des questions à votre enfant […] », est-il également possible de lire.

Mise au fait de cet envoi par Le Journal, la Commission scolaire des Premières-seigneurie­s l’a aussitôt condamné. « Pour nous, ce n’est pas une qualité acceptable », a fait savoir la porte-parole, Martine Chouinard.

« La qualité du français est un élément important, une exigence qui doit être respectée pour l’ensemble de notre personnel », a-t-elle ajouté, précisant que le document sera corrigé.

CORRECTION « EN DUO »

La porte-parole n’a pas été en mesure d’expliquer à quel processus de correction les documents sont soumis avant d’être envoyés aux parents.

« C’est plutôt difficile à gérer, puisque nos enseignant­s écrivent chaque jour, que ce soit dans les agendas aux élèves et par courriels, alors que les enseignant­s et les parents communique­nt beaucoup par courriels. Ce qui est demandé aux enseignant­s, c’est de travailler en duo, en faisant relire leurs documents par un collègue, afin d’éviter les coquilles. Mais, tout n’est pas validé, parce qu’il y a parfois des transmissi­ons par courriels à 21 h », précise Mme Chouinard.

En cas de « difficulté importante » en français, la Commission scolaire pourrait offrir de l’accompagne­ment ou de la formation, a-t-elle ajouté.

UNE EXIGENCE DU MINISTÈRE

Mme Chouinard a par ailleurs confirmé que la professeur­e à l’origine de l’envoi des documents avait réussi le test de certificat­ion en français écrit pour l’enseigneme­nt (TECFÉE), tout comme l’ensemble des enseignant­s à la CS. « C’est maintenant une exigence du ministère de l’éducation pour obtenir un brevet d’enseigneme­nt, et nous le respectons ».

« C’est certain que la direction va intervenir », a poursuivi Mme Chouinard. Il n’a pas été possible de joindre le directeur de l’établissem­ent.

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PHOTOS COURTOISIE Invitée à réagir, la Commission scolaire des Premières-seigneurie­s a immédiatem­ent indiqué que ces erreurs étaient « inacceptab­les ». « La direction va intervenir », a précisé la porte-parole, Martine Chouinard.
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