Guérette dénonce des « menaces » de Labeaume et d’une conseillère
Suzanne Verreault a vigoureusement démenti cette version des faits
Anne Guérette a dénoncé hier des « menaces » dont elle aurait été victime, en 2014 et en 2017, de la part du maire Régis Labeaume et de la conseillère municipale Suzanne Verreault.
La chef de Démocratie Québec (DQ) a rendu public, hier, en point de presse, un échange de courriels avec le maire Labeaume datant de février 2014.
À ce moment-là, Mme Guérette avait dénoncé, en conseil municipal, l’absence de Régis Labeaume à un événement du Carnaval de Québec (voir échanges ci-bas). « C’est ce que j’appelle une menace assez grave », a-t-elle décelé.
Une semaine plus tard, une réception est organisée à la basilique de Québec. Mme Guérette se rappelle que le maire était toujours aussi furieux ce jour-là.
« Il me prend à partie, à côté, s’est-elle remémoré. Il me pointe du doigt en me disant : “c’est écoeurant. T’as joué dans ma vie privée. Tu vas voir, Anne Guérette. Tu vis dans une cage de verre et moi aussi je vais jouer dans ta vie privée”. »
« MANGER UNE TABARNAK »
En mars dernier, la conseillère d’équipe Labeaume, Suzanne Verreault, aurait pris Mme Guérette à part à la suite d’un débat houleux au conseil d’arrondissement.
« Elle m’a dit : “je suis en train de monter un dossier contre toi et tu vas en manger une tabarnak” », a relaté Mme Guérette.
Pourquoi dénoncer maintenant de présumées menaces qui auraient eu lieu il y a longtemps ?
« Je le fais depuis 2007. Je refuse de courber l’échine et je refuse d’être victime. Je sais que ce que M. Labeaume va déjà vous répondre. Il va vous dire : “Pauvre Anne Guérette. Elle joue à la victime. Elle a besoin d’attention” », a soutenu la principale intéressée.
D’après elle, « on tolère du maire Labeaume ce qu’on ne tolérerait de personne et ce qu’on enseigne à nos enfants à ne pas faire ».
DÉMENTI
Interrogée par Le Journal, la conseillère Suzanne Verreault a nié avoir menacé Mme Guérette.
« C’est totalement faux, a-t-elle juré. Je ne l’ai jamais menacée. Je lui ai dit : “tu as besoin de faire attention à ce que tu dis. Ce n’est pas bien de dénigrer mon travail”. » Mme Verreault a par ailleurs affirmé avoir un bon souvenir d’un incident vieux de deux à trois ans au cours duquel Mme Guérette l’aurait « ramassée » en pleine rue en présence de deux conseillers municipaux.
Appelé à réagir, M. Labeaume a été très succinct. « Je pense qu’on ne dira pas un mot là-dessus, ça n’a aucun bon sens. On va arrêter. Je n’ai rien à dire […] On va faire une campagne. On va arriver avec des projets, une vision, je pense que c’est mieux comme»ça.
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