Francoeur, « indigne de la profession »
Le chef de police de Québec, Robert Pigeon, réplique au président de la Fraternité des policiers de Montréal
Le chef de police de la Ville de Québec, Robert Pigeon, affirme que le président de la Fraternité des policiers de Montréal, Yves Francoeur, n’est pas « digne de la profession de policier ».
« M. Francoeur, qui est lui-même policier, à faire une telle déclaration a démontré si peu de rigueur que ça me lève le coeur. Il n’est pas digne de la profession de policier », a pesté M. Pigeon à la suite d’allégations soutenant qu’il était intervenu dans une enquête qui mettait en cause un ex-ministre libéral, et ce, alors qu’il était un haut gradé de la SQ.
Devant les médias, le chef du SPVQ a réitéré qu’il s’agissait « d’allégations choquantes », de « ouï-dire », et qu’il n’a jamais eu accès à des informations sur des élus libéraux, en plus d’ajouter avoir toujours travaillé avec professionnalisme durant son mandat à la commission Charbonneau.
« Je n’ai aucune idée des motivations de M. Francoeur. Mais je suis préoccupé par les dommages que ça cause en attaquant le DPCP, L’UPAQ, la Sûreté du Québec, le SPVQ […] Je trouve ça un peu grave ce qu’il est en train de faire, surtout les atteintes que ça peut poser envers nos institutions ».
LIEN DE CONFIANCE
Fâché, M. Pigeon dit craindre pour le lien de confiance des citoyens à l’égard du service de police en raison des déclarations d’yves Francoeur.
« Ça touche directement le lien de confiance entre le service de police et les citoyens de la Ville de Québec. C’est ce qui me préoccupe beaucoup, le lien de confiance, mais encore plus entre le chef de police et ses employés, pour les employés que j’aime beaucoup », a-t-il dit.
M. Pigeon a indiqué être heureux d’avoir obtenu l’appui du maire Régis Labeaume.
Le maire a indiqué avoir toujours confiance en son chef de police. « Les réponses qu’il donne sont très solides. Moi, je me sens en sécurité », a-t-il réagi.
DUPUIS NIE AUSSI
Selon la déclaration de M. Francoeur, Robert Pigeon aurait agi ainsi parce qu’il « serait un intime de Jacques Dupuis », ex-ministre de la Sécurité publique.
Sur les ondes de LCN, hier matin, M. Dupuis a aussi nié les affirmations d’yves Francoeur. « Pour moi, l’indépendance des enquêtes policières était totale », a indiqué M. Dupuis. « Je serais honoré d’être capable de dire que je suis un intime de Robert Pigeon, parce que c’est quelqu’un que je respecte et que j’admire, mais je ne suis pas capable de m’attribuer ce qualificatif ». — Avec la collaboration de Stéphanie Martin
et de l’agence QMI
Pigeon aurait voulu le cacher aux procureurs de la commission, qui seraient en “tabarnac” » On a demandé aux enquêteurs d’arrêter l’enquête et la surveillance. La demande viendrait de Robert Pigeon, qui serait intime de Jacques Dupuis (ex-ministre libéral de la Sécurité publique) et de Robert Lafrenière (patron de l’unité permanente anticorruption) »