Une solution à la pénurie de main-d’oeuvre « en analyse »
Le Groupe TAQ a une dizaine d’employés déjà prêts
Devant le besoin criant de maind’oeuvre en restauration et autres secteurs à Québec, le Groupe TAQ, qui emploie des personnes handicapées, aimerait mettre la main à la pâte, mais attend toujours l’approbation du gouvernement Couillard pour se lancer.
« Nous sommes prêts à passer à l’action dès maintenant », mentionne le directeur général Gabriel Tremblay, dont l’entreprise de Québec emploie 270 personnes handicapées dans ses cinq usines. M. Tremblay affirme par ailleurs qu’au moins une dizaine d’employés seraient en mesure de travailler en restauration dès maintenant, principalement en cuisine, que ce soit à temps partiel ou à temps plein.
En juillet dernier, M. Tremblay a présenté un projet-pilote au ministre de l’emploi, François Blais, proposant la création de 300 emplois d’ici 2022. « Nous lui demandions à ce que les personnes handicapées puissent conserver les conditions liées à l’aide sociale s’ils vont travailler, puisque la moitié des prestataires ont des troubles de santé mentale et doivent consommer plusieurs médicaments », explique M. Tremblay.
Bien conscient de la pénurie de maind’oeuvre dans la région, M. Tremblay ne s’explique pas pourquoi son projet n’a toujours pas reçu d’approbation de la part du ministre Blais. Joint par Le Journal, l’attaché de presse du ministre, Simon Laboissonnière, a précisé que le dossier était toujours « en analyse ».
LE MAIRE VISE LES SALAIRES
Questionné sur le sujet, le maire Régis Labeaume s’est contenté de dire que le manque de personnel en restauration « n’est pas nouveau » et a invité les restaurateurs à hausser les salaires des employés.
Le Groupe TAQ possède près de 300 clients à Québec, dont Leclerc, Chocolats Favoris, SSQ Groupe financier et Simons. Les employés travaillent notamment à l’emballage de différents produits et préparent et expédient des colis. — Avec la collaboration de Stéphanie
Martin et Kathryne Lamontagne