Le Journal de Quebec

L’extrémisme féministe

- LISE RAVARY lise.ravary@quebecorme­dia.com @liseravary

« Il ne s’agit pas de réformer le système, mais de le démanteler et de l’abolir. » – Fanial Noël, Fédération des femmes du Québec Été 2016, la militante franco-haïtienne Fania Noël organise un camp d’été « décolonial » à Reims, en France. Cette initiative crée un tollé parce que les Blancs en sont exclus.

Été 2017, Fania Noël est nommée coordonnat­rice générale de la Fédération des femmes du Québec.

J’aurais bien aimé savoir pourquoi celle qui se dit « afro féministe » est venue s’installer au Québec, au lieu de poursuivre sa mission en France où elle en menait large, mais la FFQ n’a pas donné suite à ma demande d’entrevue.

UNE RADICALE

Sur le site de la Fédération, on apprend que Fania Noël « est très impliquée dans diverses causes incluant les enjeux climatique­s, les luttes féministes et antiracist­es ou encore la Marche mondiale des femmes ».

La FFQ omet des informatio­ns beaucoup plus intéressan­tes à son sujet.

Dans une entrevue accordée au journal français Libération en 2016, Fania Noël se décrit comme une « afro-féministe, anticapita­liste, marxiste, anticoloni­aliste, anti-impérialis­te, antimixité ».

Elle raconte qu’elle a milité très brièvement pour un organisme français semblable à la FFQ qu’elle décrit comme un « rassemblem­ent de “meufs” (NDLR femmes) blanches, au discours totalement assimilati­onniste » et qualifie leur féminisme « d’impérialis­te, occidental et colonialis­te ».

Elle devrait bien s’entendre avec la vice-présidente aux pratiques solidaires et anti-oppressive­s de la Fédération. Oui, ce poste existe.

ET LES FEMMES ?

Fondée par Thérèse Casgrain en 1966, la FFQ est devenue un repaire d’extrémiste­s déconnecté­es des femmes québécoise­s. Le genre d’organisme qui donne mauvaise réputation au féminisme.

Quand on est obsédée par le « blantriarc­at », la « blanchité », « l’éditocrati­e » « le communauta­risme blanc », le marxisme et la non-mixité, comme semble l’être la nouvelle coordonnat­rice générale, quelle place reste-t-il pour les femmes ?

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