L’iran refuse de négocier avec Trump le « voyou »
AFP | L’iran refuse de renégocier l’accord nucléaire de 2015 et réagira avec « détermination » si Donald Trump, qualifié de « voyou », devait le dénoncer, a prévenu hier le président iranien Hassan Rohani devant L’ONU, au lendemain d’un virulent discours du président américain.
« Nous n’avons trompé personne » dans l’application de l’accord, mais Téhéran « réagira avec détermination » à toute violation du texte, a ajouté M. Rohani. Alors que les États-unis menacent de plus en plus de dénoncer l’accord, il a jugé qu’il « serait dommage » qu’il « soit détruit par des nouveaux voyous en politique internationale ».
DICTATURE CORROMPUE
Mardi, le président américain avait attaqué l’iran en le qualifiant d’« État voyou » et de « dictature corrompue », à la même tribune de l’assemblée générale des Nations unies. Hier, le président iranien s’est fait le chantre de la « modération » et de la « démocratie ».
Le bras de fer était au menu hier soir d’une réunion tendue à L’ONU des pays signataires du texte historique. Le secré- taire d’état américain Rex Tillerson et son homologue iranien Mohammad Javad Zarif se sont retrouvés pour la première fois depuis le changement d’administration américaine en janvier. Aucun des participants n’a répondu aux questions des journalistes lorsqu’ils ont pris place autour d’une grande table en fer à cheval.
Donald Trump doit « certifier » d’ici mi-octobre auprès du Congrès que Téhéran respecte bien ses engagements, censés garantir la nature exclusivement pacifique de son programme nucléaire. Une non-certification ouvrirait la voie à une réimposition de sanctions déjà levées, casus belli pour Téhéran
Le milliardaire a assuré hier avoir déjà pris sa décision, mais sans la dévoiler.
TRAITÉ
Par ailleurs, une cinquantaine de pays, Brésil en tête, ont lancé hier à L’ONU la signature d’un traité bannissant l’arme atomique, malgré le boycott des puissances nucléaires qui invoquent la menace nord-coréenne pour dénoncer la naïveté du texte.
Le traité, élaboré en quelques mois, a été adopté en juillet par 122 pays. Il entrera en vigueur dès lors qu’il aura été ratifié par 50 d’entre eux, ce qui pourrait prendre des mois.