Le Journal de Quebec

La fin des barrages ne plaît pas à Legault

- CHARLES LECAVALIER

La fin de la période des grands barrages décrétée par Philippe Couillard ne plaît pas à François Legault, qui veut relancer leur constructi­on.

« On est les meilleurs au monde pour construire des barrages et le premier ministre nous dit : l’expertise qu’on a pour construire des barrages, là, on met ça aux poubelles », a déploré le chef de la Coalition avenir Québec hier, lors de la période de questions.

M. Legault a tiré à boulets rouges sur le premier ministre, qui a fait connaître cette position lundi, à New York, alors qu’il participai­t à la Semaine du climat. « Plusieurs personnes nous demandent de construire davantage de nouvelles centrales hydro-électrique­s. Ce n’est pas ce que nous allons faire dans les prochaines 25 années », a alors annoncé M. Couillard.

QUANTITÉ « PHÉNOMÉNAL­E »

En chambre, il a répété les mêmes arguments : les surplus actuels d’hydro-québec sont si importants que le Québec pourrait remporter les appels d’offres de la Nouvelle-angleterre, de l’état de New York, de l’ontario, « faire rouler un million de véhicules électrique­s sur nos routes » et accueillir plusieurs parcs de données informatiq­ues. « La quantité d’électricit­é disponible au Québec est phénoménal­e », a-t-il lancé. C’est sans compter l’arrivée du solaire. La stratégie du gouverneme­nt repose sur la diminution rapide des coûts de production de ce type d’énergie.

Hydro-québec a affirmé de son côté qu’elle ne ferait plus de barrages tant qu’elle n’aura pas écoulé ses surplus existants. « On ne va pas construire un barrage si on est en surplus », a indiqué le porte-parole, Mathieu Rouy.

François Legault estime malgré cela que la constructi­on de centrales est justifiée. Un gouverneme­nt de la CAQ construira­it de nouveaux barrages hydro-électrique­s afin d’exporter d’importants surplus en Ontario et dans le nord-est américain.

M. Legault n’a pas voulu donner de détails sur son plan de Baie-james du 21e siècle, qu’il devait dévoiler au printemps, mais qu’il rendra plutôt public l’an prochain.

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