La fin des barrages ne plaît pas à Legault
La fin de la période des grands barrages décrétée par Philippe Couillard ne plaît pas à François Legault, qui veut relancer leur construction.
« On est les meilleurs au monde pour construire des barrages et le premier ministre nous dit : l’expertise qu’on a pour construire des barrages, là, on met ça aux poubelles », a déploré le chef de la Coalition avenir Québec hier, lors de la période de questions.
M. Legault a tiré à boulets rouges sur le premier ministre, qui a fait connaître cette position lundi, à New York, alors qu’il participait à la Semaine du climat. « Plusieurs personnes nous demandent de construire davantage de nouvelles centrales hydro-électriques. Ce n’est pas ce que nous allons faire dans les prochaines 25 années », a alors annoncé M. Couillard.
QUANTITÉ « PHÉNOMÉNALE »
En chambre, il a répété les mêmes arguments : les surplus actuels d’hydro-québec sont si importants que le Québec pourrait remporter les appels d’offres de la Nouvelle-angleterre, de l’état de New York, de l’ontario, « faire rouler un million de véhicules électriques sur nos routes » et accueillir plusieurs parcs de données informatiques. « La quantité d’électricité disponible au Québec est phénoménale », a-t-il lancé. C’est sans compter l’arrivée du solaire. La stratégie du gouvernement repose sur la diminution rapide des coûts de production de ce type d’énergie.
Hydro-québec a affirmé de son côté qu’elle ne ferait plus de barrages tant qu’elle n’aura pas écoulé ses surplus existants. « On ne va pas construire un barrage si on est en surplus », a indiqué le porte-parole, Mathieu Rouy.
François Legault estime malgré cela que la construction de centrales est justifiée. Un gouvernement de la CAQ construirait de nouveaux barrages hydro-électriques afin d’exporter d’importants surplus en Ontario et dans le nord-est américain.
M. Legault n’a pas voulu donner de détails sur son plan de Baie-james du 21e siècle, qu’il devait dévoiler au printemps, mais qu’il rendra plutôt public l’an prochain.