Le Journal de Quebec

La rentabilit­é n’est pas l’objectif, répond Leitao au PDG de Couche-tard

-

AGENCE QMI | Le ministre des Finances n’exclut pas que le cannabis puisse être vendu dans une filiale de la Société des alcools du Québec (SAQ), même si Alimentati­on Couche-tard prévient que la vente de cette substance par le gouverneme­nt ne pourra être rentable.

« Les règles étant ce qu’elles sont, tout ce qui est contrôlé par le gouverneme­nt fera que les coûts seront astronomiq­ues », avait confié mardi au Journal de Montréal le président d’alimentati­on Couche-tard, Alain Bouchard.

« PROTECTION DE LA SANTÉ PUBLIQUE »

Malgré l’interventi­on de l’homme d’affaires, le ministre Carlos Leitao refuse d’exclure la possibilit­é que l’état détienne le monopole de vente du cannabis.

« Le gouverneme­nt n’a pas encore annoncé sa stratégie. Nous sommes toujours en analyse », a-t-il dit hier lors d’une mêlée de presse.

« Notre objectif, le principe qui nous guide, ce n’est pas nécessaire­ment la rentabilit­é, mais c’est la protection de la santé publique », a-t-il rappelé.

DÉPANNEURS PAS EXCLUS

Il n’est pas pour autant exclu que le cannabis se vende en dépanneur.

« Ce que j’ai déjà dit plusieurs fois – et je constate que l’opposition est du même avis –, c’est que ça ne se vendra jamais dans les succursale­s de la SAQ », a-t-il rappelé.

Le gouverneme­nt n’a pas encore dévoilé sa stratégie de mise en marché du cannabis, mais promet de le faire bientôt.

La Coalition avenir Québec et le Parti québécois souhaitent tous deux que la SAQ s’occupe de la vente du produit, mais entre les murs d’un commerce différent.

L’ontario a d’ailleurs annoncé, le 8 septembre dernier, qu’elle confierait à la Régie des alcools de l’ontario (LCBO) le mandat de vendre le cannabis, qui ne serait pas proposé dans le même commerce que le vin et les spiritueux.

Le cannabis devrait être légalisé au Canada le 1er juillet prochain.

Newspapers in French

Newspapers from Canada