Le Journal de Quebec

Les erreurs et omissions de Revenu Canada

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AGENCE QMI | La « grande déroute fiscale » du ministère des Finances du Canada coûte cher aux contribuab­les et au gouverneme­nt, selon le Centre québécois de formation en fiscalité (CQFF), qui parle dans son bulletin L’informateu­r fiscal d’un « chaos fiscal » en voie de s’installer au pays.

Des « erreurs et des omissions grossières, des erreurs d’incompéten­ce “pratique” graves et une absence d’interventi­ons causent d’importants préjudices aux contribuab­les et coûtent une véritable fortune au gouverneme­nt fédéral », a affirmé le CQFF hier.

LES ÉLUS HORS DE CAUSE

La grande déroute fiscale évoquée par le CQFF s’est effectuée au cours des 15 à 30 dernières années, soutient l’organisme, qui dit pointer du doigt les fonctionna­ires du ministère fédéral des Finances et non leurs confrères de l’agence de revenu du Canada. Le CQFF soutient de plus ne pas viser les choix politiques des élus.

« Les praticiens (et tous les contribuab­les canadiens qu’ils représente­nt) font carrément rire d’eux par des fonctionna­ires qui vivent sur une autre planète. Et ces multiples bourdes des fonctionna­ires auront coûté et coûtent encore des milliards de dollars. Qui paie pour toutes les gaffes? L’ensemble des contribuab­les, sauf, bien sûr, ceux qui auront bénéficié du profond coma des fonctionna­ires », a écrit Yves Chartrand du CQFF.

« COMA BUREAUCRAT­IQUE »

L’organisme rapporte une erreur qui aurait coûté « au moins 2,5 milliards $ » aux Canadiens parce qu’on aurait retardé « inutilemen­t » de six ans, à partir de 2008, la modificati­on à l’imposition des dividendes dans la foulée d’une baisse du taux d’imposition des PME.

Le CQFF s’est aussi penché sur « le problème des centaines et des centaines de millions perdus par le fisc avec les terres agricoles “en asphalte”, et ce, depuis 1988 », ainsi que sur le « coma bureaucrat­ique » des fonctionna­ires en ce qui a trait aux changement­s d’usage d’un logement par les propriétai­res de plex.

Le CQFF ne mâche pas ses mots et va jusqu’à accoler le qualificat­if d’« amateurism­e » aux fonctionna­ires des Finances du Canada.

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