Du pouding chômeur en canne
Pâtisserie Michaud prête à investir 250 000 $ pour accroître sa production
Rendre innovant un mets aussi typique que le pouding chômeur, c’est le défi que s’est lancé Pâtisserie Michaud de Québec, qui a développé une recette en canne.
Quelques minutes dans l’eau bouillante, et le tour est joué. L’entreprise, qui va produire cette année 225 000 bûches de Noël, prépare la conquête des marchés internationaux avec ce nouveau produit aussi innovateur qu’inusité.
Pour l’instant, Pâtisserie Michaud teste le marché. Jusqu’à présent, la réponse est bonne. Ayant comme slogan « On n’a pas chômé sur le goût », le président de la compagnie, Mario Michaud, est fier de sa dernière trouvaille.
« Pourquoi le pouding chômeur ? Parce que c’est un produit réconfortant que l’on peut transporter facilement partout : à la chasse, à la pêche, en camping, etc. On n’est pas rendu à lancer la production à grande échelle, mais cela s’en vient », a-til dit.
Si les résultats sont concluants, l’en- treprise est prête à investir 250 000 $ en achat d’équipement. Lors de son passage au Festival western de Saint-tite, l’unité mobile, nouvellement acquise par Pâtisserie Michaud pour offrir des dégustations, a vendu environ 1000 cannes de pouding chômeur dans le temps de le dire.
L’entreprise compte lancer officiellement la commercialisation du produit au début 2018.
Pâtisserie Michaud a déjà des ententes avec les grandes chaînes de supermarché pour la distribution de ses desserts sucrés, à l’échelle canadienne.
« Si on est prêt à investir un bon montant d’argent pour s’équiper, c’est parce qu’on veut en vendre. Le marché de l’exportation est très intéressant », ajoute M. Michaud qui dirige l’entreprise avec sa conjointe, Sophie Alain, aussi copropriétaire.
DEUIL-JEUNESSE
Le prix de détail pour une canne de 350 ml est de 10 $. L’organisme Deuil-jeunesse reçoit 2 $ sur chaque vente. La meilleure façon de se procurer le pouding chômeur en canne est de suivre les déplacements de l’unité mobile sur la page Facebook de l’entreprise.
Depuis trois ans, Pâtisserie Michaud connaît une croissance de 30 % par année, et pour les douze prochains mois elle anticipe une augmentation des ventes de 70 %.
« C’est très conservateur. On rayonne à la grandeur du Canada. Avant, on était juste à Québec. On est en discussions avec des clients aux États-unis », souligne-t-il.
7 JOURS SUR 7
Installée depuis deux ans dans une nouvelle usine de 22 500 pi2, soit quatre fois plus grande que l’ancienne, l’entreprise compte 70 employés et 20 postes à pourvoir. Une infime partie du chiffre d’affaires, soit environ 15 %, provient de la vente de desserts destinés aux campagnes de financement des équipes sportives et des organismes communautaires.
Bientôt diplômé de l’école d’entrepreneurship de Beauce, M. Michaud s’estime mieux outillé pour gérer cette croissance.
Depuis le mois d’août, l’entreprise roule 24 heures par jour, 7 jours sur 7. Les propriétaires envisagent d’injecter des sommes importantes pour mécaniser les opérations.