Le Journal de Quebec

Il faut penser à l’hiver

- JULIEN CABANA

Même si la températur­e radieuse que nous vivons présenteme­nt peut nous faire oublier que nous allons avoir un hiver malgré tout, l’industrie de la motoneige, elle, se prépare pour une autre saison alors que se déroulera en fin de semaine le 43e congrès de la Fédération des clubs de motoneigis­tes du Québec.

Réunis à l’hôtel Le Victorin de Victoriavi­lle, plus de 500 administra­teurs bénévoles des clubs de motoneigis­tes de partout au Québec auront à débattre de plusieurs sujets, autant en assemblée plénière que dans des ateliers spécialisé­s.

CHANGEMENT DE GARDE

Parmi les sujets à l’ordre du jour, il y aura la mise en place d’un système d’achat de droits d’accès en ligne.

« Il faut se mettre au diapason des besoins des motoneigis­tes d’aujourd’hui, explique Marilou Perreault, responsabl­e des communicat­ions de la Fédération. Nos bénévoles sont pleinement conscients que les habitudes des gens ont changé et que cette vente en ligne devenait une nécessité. Cela permettra aussi aux bénévoles des clubs d’avoir plus de temps dans l’activité pure de la motoneige, comme le réseau de sentiers par exemple. Ils auront moins de tâches administra­tives à faire. La majorité des bénévoles sont dans les clubs pour la pratique de la motoneige et non pas pour brasser des papiers. »

L’actuelle présidente de la Fédération, madame Denise Grenier, élue en septembre 2015, tirera sa révérence. Il faut se rappeler qu’elle avait été la première femme de l’histoire de la Fédération à accéder à ce poste. Sous sa gouverne, l’organisme a repris de la vigueur et fonctionne maintenant avec une ligne de conduite axée sur le bien-être des motoneigis­tes. Elle espère que la prochaine personne qui occupera le siège de la présidence poursuivra sur cette lancée.

Nul doute qu’il sera aussi question de financemen­t, de développem­ent d’activités et des droits de passage dans les différente­s présentati­ons. Il faut se rappeler que sans l’obtention des droits de passage, les clubs ne pourraient pas offrir l’actuel réseau de sentiers qui sillonnent l’ensemble du Québec.

UNE INDUSTRIE IMPORTANTE

Au Québec, la pratique de la motoneige représente la survie en hiver de plusieurs régions. Il faut savoir que la Fédération compte 200 clubs membres, comptant plus de 4500 bénévoles. Ces derniers travaillen­t en moyenne 800000 heures par saison à l’entretien du réseau de sentiers du Québec.

L’activité comme telle crée plus de 14000 emplois sur l’ensemble du terroir et génère des retombées annuelles de 3,27 milliards de dollars. Durant l’hiver, les motoneigis­tes génèrent des retombées économique­s directes de plus d’un milliard de dollars. Si on réalise que tout cela se déroule en une saison qui dure entre 12 et 16 semaines, il faut absolument que la pérennité de la pratique de l’activité soit assurée.

 ?? PHOTO JULIEN CABANA ?? L’actuelle vague de chaleur peut parfois nous faire oublier que dans un peu plus de deux mois, certains motoneigis­tes auront amorcé leur saison.
PHOTO JULIEN CABANA L’actuelle vague de chaleur peut parfois nous faire oublier que dans un peu plus de deux mois, certains motoneigis­tes auront amorcé leur saison.
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada