UN RÉSULTAT BIEN SECONDAIRE

Malgré la défaite, les jeunes du Canadien s’illustrent

Jonathan Drouin était fébrile d’entendre Michel Lacroix annoncer l’arrivée des joueurs du Canadien sur la patinoire. Il avait hâte de connaître l’intensité des frissons qui allaient le parcourir de part en part.

Malheureusement, en raison des gradins en grande partie dégarnis à ce moment de la soirée, il a dû patienter avant de voir ses attentes comblées.

De plus, le résultat de la rencontre, un gain de 4 à 2 des Capitals, l’a probablement laissé sur son appétit.

C’est en obtenant une mention d’assistance sur le but de Max Pacioretty, à mi-chemin de la rencontre, que le nouveau venu du Tricolore a pu avoir un meilleur aperçu de ce qui pourrait l’attendre en saison régulière.

Le trio qu’il composait avec Pacioretty et Ales Hemsky a été menaçant tout au long de la soirée. D’ailleurs, Drouin n’a eu aucune difficulté à repérer son capitaine.

« Ça allait de mieux en mieux à mesure que le match avançait. On a retrouvé nos jambes, on faisait plus de jeux », a déclaré Drouin.

PARTOUT SUR LA GLACE

Charles Hudon en est un autre que les partisans voulaient voir à l’oeuvre. Le Québécois a répondu aux attentes. La complicité développée avec Tomas Plekanec lors du match intraéquipe de dimanche s’est de nouveau fait sentir face aux Capitals.

Hudon semblait obtenir une occasion de marquer chaque fois qu’il sautait sur la patinoire. Particulièrement au cours du deuxième vingt, période pendant laquelle il a fait scintiller la lumière rouge. À les voir évoluer ensemble, on peut se demander si Hudon ne contribuera pas à la résurrection du Tchèque.

« Je veux être le meilleur joueur sur la patinoire, celui qui se replie le plus. Si je n’ai pas la rondelle, je veux aller la chercher », a indiqué Hudon.

À son premier match chez les professionnels, Victor Mete a surpris par son cran et son assurance. Renversé deux fois par Tom Wilson dès sa première présence, le défenseur de 19 ans n’a jamais levé le pied.

Malgré sa petite stature, le partenaire de jeu de Shea Weber a démontré qu’il n’avait pas peur d’aller récupérer la rondelle dans les coins de patinoire. Sa relance, sa capacité de bien faire bouger la rondelle et sa façon de bloquer la ligne bleue ne sont sans doute pas passées inaperçues aux yeux de l’état-major du Tricolore.

« J’ai un beau rôle à ce camp puisque je n’ai rien à perdre. Je veux mêler les cartes. C’est encore loin, mais j’aimerais rester avec le grand club », a déclaré le défenseur.

D’ailleurs, ce qui devait d’abord être une occasion de donner de l’expérience au jeune se transforme petit à petit en véritable audition.

ENCORE LE SHOW DES OFFICIELS

Encore une fois, les juges de lignes et les arbitres se sont affairés à appliquer les règlements à lettre. Peut-être même un peu trop. On a pu compter par dizaines le nombre de centres expulsés du cercle des mises en jeu.

Les deux formations ont pu déployer leur attaque massive à plusieurs occasions. Après 25 minutes de jeu, huit punitions mineures avaient déjà été décernées.

D’ailleurs, les quatre premiers buts de la rencontre ont été inscrits en supériorité numérique.

« Avec le nombre de punitions qui sont appelées, c’est difficile sur le rythme du match. Ce soir, il y a des gars que j’aurais aimé voir un peu plus », a souligné Claude Julien.

Difficile pour les entraîneurs de tenter des expériences lorsque les officiels passent la soirée à lever le bras pour un rien. À un moment donné, il y a une différence entre asséner un coup de hache sur les mains d’un opposant et toucher ses gants en essayant de soulever son bâton. Le principe du hockey demeure encore d’enlever la rondelle à l’adversaire.