Un groupe de travail pour encadrer Airbnb
La ville de Québec se dit insatisfaite des lois actuelles
Insatisfaite des lois et règlements actuels, qui manquent de mordant, la Ville de Québec mandate un comité de travail afin d’identifier des pistes de solution pour contrer le phénomène de l’hébergement touristique illégal de type Airbnb.
L’objectif n’est pas d’« interdire » la location de logements sur des plateformes comme Airbnb, mais de régulariser la situation et de mieux encadrer cette pratique, qui nuit à l’industrie hôtelière et affecte la qualité de vie des résidents des quartiers centraux.
« C’est sur toutes les lèvres ce sujet-là, pas seulement à Québec, mais dans bien des villes dans le monde entier. On ne peut pas l’ignorer. C’est une révolution, il faut y faire face », a déclaré la viceprésidente du comité exécutif, Julie Lemieux, lors d’un point de presse.
AUCUN ÉCHÉANCIER
« On veut continuer d’attirer les touristes, mais on veut une ville avec des quartiers animés et habités », a-t-elle exprimé. Le groupe de travail sera piloté par le directeur de l’office du tourisme, André Roy, qui ne s’est donné aucun échéancier précis. Mme Lemieux espère toutefois que la Ville recevra une liste de recommandations au printemps.
Parmi les autres membres du comité, on retrouve notamment le directeur général du Château Frontenac, Robert Mercure, la coprésidente de GM Développement, Geneviève Marcon, le président du conseil de quartier du Vieux-québec, Alain Samson, et un locateur sur Airbnb, Roland Duchesne.
LE « JUSTE ÉQUILIBRE »
La présidente de l’association des hôteliers, Michelle Doré, qui siège aussi au comité, milite pour un juste équilibre afin d’éviter que le Vieux-québec « devienne un Walt Disney ». « Ça fait quatre ans que je regarde ça. Ce n’est pas simple. La terre entière est là-dessus, il y a des groupes de travail partout. »
Lundi, les élus municipaux ont également adopté un moratoire afin d’interdire toute nouvelle résidence de tourisme sur le territoire de la Ville de Québec jusqu’à nouvel ordre. Depuis l’adoption de la réglementation provinciale en avril 2016, la Ville a refusé 88 demandes pour des résidences touristiques sur les 162 qu’elle a reçues.