Des écoles transformées en saunas par la chaleur
Le mercure grimpe jusqu’à 32 °C dans certaines classes
La canicule automnale que l’on connaît transforme certaines écoles de Québec en véritables « saunas », faisant grimper le mercure jusqu’à 33 °C dans certaines classes.
Toiles baissées, ventilateurs à plein régime, lumières éteintes, récréations plus longues, diminution du nombre de projections en classe, cours d’éducation physique « moins intenses », les enseignants rencontrés par Le Journal dans quelques écoles de Québec, hier, faisaient des pieds et des mains pour adapter leurs locaux à la chaleur accablante.
« Bienvenue dans mon sauna ! » lance d’emblée Ruth Gendron, enseignante à l’école Notre-dame-du-canada dans le secteur de Vanier, en accueillant la représentante du Journal dans sa classe, où le thermomètre affichait 29,8 °C.
UN COURS DANS LE CORRIDOR
Mme Gendron a d’ailleurs été contrainte de donner un de ses cours dans le corridor du rez-de-chaussée en après-midi, pour donner un peu de répit aux élèves.
La situation n’était guère mieux dans les classes voisines, où les élèves et enseignants devaient travailler avec des températures de 29 °C et 29,5 °C. Avant les périodes, les enseignants dirigeaient les enfants vers les abreuvoirs. « On y va plus mollo, mais nous n’avons pas le choix d’avancer la matière quand même », mentionne de son côté l’enseignante de quatrième année Stéphanie Potvin.
Certains élèves se plaignaient même de maux de tête et de maux de coeur à l’école de la Grande-hermine dans le quartier Limoilou, selon une enseignante de troisième année, qui a voulu rester anonyme. Le Journal y a d’ailleurs enregistré des températures variant entre 28 °C et 30 °C. À l’école de la Ribambelle de Beauport, la température ressentie atteignait 33 °C dans une des classes.
PAS DE CLIMATISATION
Malgré tout, les commissions scolaires de la région n’y voient pas de situation « exceptionnelle » et n’envisagent pas de doter les écoles de climatiseurs. « La climatisation demande beaucoup d’énergie et on essaie d’avoir des édifices à très basse consommation d’énergie », indique Marie-hélène Dion, porte-parole de la Commission scolaire de la Capitale.
Le ministre de l’éducation Sébastien Proulx estime, quant à lui, que la situation se « passe bien » et s’en remet au bon jugement des enseignants. « Je ne peux pas répondre avec un climatiseur pour tout le monde, vous aurez compris que ce n’est pas comme ça que les choses fonctionnent », a-t-il dit, en marge de l’inauguration d’une nouvelle école pour enfants handicapés, dans le secteur de Cap-rouge, hier.