Nos politiciens déconnectés
Savez-vous quel est le nouveau mal du siècle ? C’est le populisme décomplexé. Pas le populisme traditionnel qui consiste à incarner les revendications de monsieur et madame Tout-le-monde. Non, je parle de celui qui fait en sorte que c’est la personne qui déversera son fiel avec le plus d’aplomb qui obtiendra la faveur des électeurs. Le populisme déjanté qui a mené Donald Trump au pouvoir et qui permet à un personnage de la trempe de Rambo Gauthier d’être considéré comme une « alternative viable ».
POLITICIENS DÉCONNECTÉS
C’est ce populisme qui me fait peur. En analysant le phénomène, on peut assurément imputer une partie du blâme à la population elle-même. Les gens ne s’intéressent plus aux grands enjeux, ils ne lisent plus les plateformes politiques et ils sont beaucoup trop occupés à mettre en ligne le selfie du jour ou la photo du dernier spaghetti maison. C’est un fait.
Mais il faut d’abord et avant tout pointer du doigt nos décideurs publics qui sont de plus en plus désincarnés des problèmes réels. Ils flottent dans la stratosphère. Ils ne respirent pas le même air que nous.
UBER
La réaction de la classe politique au départ annoncé d’uber est un exemple flagrant. Je pense aux Gabriel Nadeau-dubois, Martine Ouellet et autres Denis Coderre de ce monde qui ont débouché le bon champagne, hier matin, à grands coups de « bon débarras ». Ils se réjouissent de la victoire des syndicats tout en se foutant éperdument de l’intérêt des citoyens. Vous aimiez payer un peu moins cher et avoir un meilleur service ? On s’en fout ! Vous étiez un chauffeur Uber qui arrondissait ses fins de mois en offrant un service convoité et apprécié ? Allez donc paître !
C’est à cause de cette attitude condescendante et récurrente que la population se tourne de plus en plus vers de drôles de personnages. Honte à vous !