Le Parti québécois dénonce l’explosion des coûts
Consultation sur la discrimination systémique et le racisme
Les travaux de la consultation sur la discrimination systémique et le racisme n’ont pas encore commencé que déjà ses coûts ont pratiquement doublé.
L’exercice coûtera 900 000 $, révélait récemment la Presse canadienne, alors que le ministère de l’immigration, de la Diversité et de l’inclusion – qui chapeaute la consultation (MIDI) – prévoyait un budget d’environ 500 000 $ en juillet dernier.
Le Parti québécois dénonce la « redondance de ces consultations » et demande son annulation. « Depuis 2006, le gouvernement libéral nous a consultés à quatre reprises » à ce sujet, affirme la porte-parole péquiste en matière d’immigration et de communautés culturelles, Carole Poirier.
RÉPONSE ENTHOUSIASTE
La ministre de l’immigration, Kathleen Weil, explique l’explo- sion des coûts par un intérêt plus grand que prévu de la part des OBNL qui mèneront les consultations locales en vue du forum public de novembre prochain. « On a été agréablement surpris », affirme la ministre.
Trente et un organismes ont finalement répondu à l’appel d’offres, alors que le MIDI avait prévu un maximum de vingt participants. « Ça veut dire plus d’argent pour chacun des organismes et plus d’argent aussi pour l’encadrement par la Commission des droits de la personne » qui coordonne les consultations, a expliqué la ministre.
VÉRIFICATIONS SUR LES OBNL
La controverse entourant la consultation a rebondi au Salon bleu hier. Selon le chef péquiste, certains des organismes retenus ont déjà affirmé que le Québec fai- sait preuve « d’islamophobie, donc de racisme et de xénophobie ».
« C’est comme demander à MarcYvan Côté de faire une consultation pour savoir s’il y a de la corruption au Parti libéral. Ce n’est pas une bonne idée », a lancé Jean-françois Lisée.
Il a également rappelé que le Forum Musulman Canadien aurait des liens avec les Frères musulmans, comme le révélait Le Journal la semaine dernière.
Se levant à son tour, le premier ministre Philippe Couillard a répliqué que « tous ces organismes ont fait l’objet de vérifications du ministère de la Sécurité publique quant à leurs associations ou affiliations possibles ».
« Il est clair que, si ce que dit le collègue est vérifiable et vrai, lorsqu’ils vont s’exprimer, bien, ils n’auront pas de crédibilité, clairement », a-t-il tout de même ajouté.