Critiqué, Trump se rendra à Porto Rico
L’aide arrive lentement sur l’île dévastée par Maria
WASHINGTON | (AFP) Le président Donald Trump a annoncé hier qu’il se rendrait la semaine prochaine à Porto Rico, pour couper court aux critiques sur la lenteur de l’aide apportée par l’administration à ce territoire américain dévasté par Maria.
Le président était notamment accusé de considérer les 3,4 millions d’habitants de l’île comme des citoyens de seconde zone, alors que les Portoricains ont la nationalité américaine, bien qu’ils n’aient pas le droit de vote. Selon ses détracteurs, l’aide fédérale avait été plus rapide pour le Texas et la Floride, touchés respectivement par les ouragans Harvey et Irma fin août et début septembre.
SITUATION DIFFICILE
Une semaine après le passage de Maria, l’aide arrive lentement sur l’île qui manque d’eau potable, d’électricité ou de carburant. Les opérations de déblaiement sont également lentes à se mettre en place. De longues files se forment chaque jour devant les supermarchés ou les stations-service.
Selon les autorités, 11 437 personnes étaient encore abritées dans des refuges. Depuis lundi soir, 150 camions remplis de carburant ont quitté les dépôts pour alimenter les stations-service.
Par ailleurs, 42 % de la population n’a pas accès à l’eau potable et seuls 21 des 69 hôpitaux sont ouverts.
Cette catastrophe naturelle s’ajoute à une crise économique, alors que Porto Rico est en faillite avec une dette de plus de 70 milliards de dollars.
MARDI
« Je vais à Porto Rico mardi et j’irai aussi dans les Îles vierges américaines », a indiqué M. Trump. Plus tôt, il avait indiqué que le 3 octobre était la première date à laquelle il pouvait se rendre sur l’île des Caraïbes sans gêner les opérations de secours.
Ces deux territoires « ont été dévastés, vraiment dévastés [...]. Un effort énorme est en train d’être fait [et les secours] déchargent chaque heure des quantités énormes d’eau et de nourriture pour Porto Rico », a-t-il ajouté.
Mais, il a souligné que l’acheminement de l’aide était plus compliqué qu’au Texas ou en Floride. « On a une chose qui s’appelle l’océan, un truc difficile ».
L’ouragan a ravagé la majeure partie de l’île qui avait déjà subi le passage d’irma. Maria a provoqué des inondations, des pluies torrentielles et le réseau de télécommunications est presque entièrement détruit.
CRISE HUMANITAIRE
Le gouverneur du territoire, Ricardo Rossello, a dit la veille craindre « une crise humanitaire » si les États-unis ne prenaient pas des « mesures immédiates » pour lui venir en aide. « Les gens ne doivent pas oublier que nous sommes des citoyens américains. Et fiers de l’être », a-t-il affirmé.