Prendre soin de son gibier
Lorsqu’on a la chance de récolter un gibier lors d’une partie de chasse, il ne faut pas oublier de bien s’en occuper pour protéger sa venaison. C’est une forme de respect envers l’animal, et tout sera meilleur à votre table.
Lorsque la bête est abattue, il ne faut pas tarder à s’occuper d’elle.
L’éviscération doit se faire très rapidement afin d’éliminer tous risques de contamination de la viande par les viscères. Une fois que l’animal est délesté de tout ce que l’on ne veut pas conserver pour sa consommation, il y a urgence d’entreposer votre viande.
Il faut donc se trouver rapidement un endroit pour suspendre les quartiers de viande ou l’animal en entier. L’endroit doit être aéré, loin des mouches et de la chaleur. Lorsque le moment du transport vers la boucherie arrive, si vous avez une longue distance à faire, il ne faut pas empiler les quartiers de viande les uns sur les autres, afin d’éviter que la viande ne chauffe. Ce transport doit se faire le plus rapidement possible.
Étant donné que de plus en plus souvent, en septembre, nous risquons de vivre des températures très chaudes, il faut tout prévoir pour l’entreposage sécuritaire de votre viande. Plusieurs territoires organisés, comme les pourvoiries et les réserves, offrent de belles possibilités telles des camions réfrigérés et des chambres froides. Si vous ne chassez pas sur un territoire semblable, il vous faut prévoir rapidement de rapporter votre gibier chez votre boucher. Il est préférable de prendre entente avec lui avant de partir en excursion.
NE PAS L’ESSAYER
Le but de la chasse est de tuer un animal et non pas de le blesser. Il n’y a rien de plus déchirant pour un vrai chasseur d’entendre quelqu’un dire que « l’orignal ou le chevreuil était loin, mais il l’a essayé quand même ». Essayer de toucher une bête trop loin, c’est un geste irresponsable. Il faut toujours être certain de son tir. Il faut s’assurer qu’il n’y a pas d’obstacle entre vous et l’animal afin éviter que la trajectoire de votre boulet ne soit affectée.
À maintes reprises, et je ne suis pas plus fin qu’un autre, j’ai refusé de tirer parce que je n’étais pas certain que mon tir atteindrait sa cible. J’ai perdu de très belles bêtes, des trophées souvent. Je préférais les regarder partir plutôt que de penser que je les aurais blessées. C’est une responsabilité importante pour le chasseur.
Aujourd’hui, il y a des moyens offerts pour vous aider si, par malheur, vous ne retrouvez pas votre animal. C’est là que les gens de l’association des conducteurs de chiens de sang du Qué- bec (ACCSQ) peuvent intervenir.
DES RÉSULTATS IMPRESSIONNANTS
Au fil des ans, les membres de L’ACCSQ ont fait plus de 5000 recherches qui ont mené à la récupération de plus de 2300 bêtes qui étaient perdues autrement.
Depuis 2016, la Sépaq offre gratuitement les services de conducteurs de chiens de sang dans le réseau des réserves fauniques. Lors de la saison de chasse de cette première année, à titre d’exemple, il y a eu 197 recherches qui ont mené à la récupération de 72 bêtes pour un taux d’efficacité de 38 %. Dans la réserve de Matane, sur 31 contrôles de tir pour lesquels les chasseurs ne croyaient pas avoir atteint la bête, 23 orignaux étaient touchés. Parmi ceux-ci, 11 bêtes ont été récupérées.
Si vous avez des doutes et que vos recherches premières ne donnent pas de résultats, n’hésitez surtout pas à avoir recours aux services de ces spécialistes. En vous rendant sur le site www.accsq.com, vous allez découvrir une liste de noms de conducteurs qui sont partout au Québec. Imprimez-la et emportez-la avec vous. Vous serez toujours prêt à obtenir de l’aide. Ça aussi, c’est une question de respect pour le gibier.