Le Journal de Quebec

Mete jusqu’au bout

Julien décidera de son sort au terme du camp d’entraîneme­nt

- JONATHAN BERNIER

La tenue de Victor Mete face aux Maple Leafs de Toronto lui a valu d’assurer sa présence dans l’entourage du Canadien pour au moins une autre semaine.

« Il se comporte très bien. De mon point de vue, il mérite de continuer le camp et de se faire évaluer. On verra à la fin du camp pour savoir ce que nous ferons avec lui », a déclaré Claude Julien au terme de la rencontre disputée dans la Ville Reine.

Ce vote de confiance n’a rien de surprenant. Avec celle de Charles Hudon, la performanc­e du défenseur de 19 ans est probableme­nt la seule belle histoire chez le Tricolore depuis le tournoi de golf de l’équipe tenu il y a deux semaines.

D’ailleurs, sa progressio­n est étonnante. Tout comme sa résilience. Solidement frappé à deux reprises lors de sa toute première présence face aux Capitals de Washington, le défenseur de 5 pi 9 po et 184 livres a continué de jouer son match comme si rien ne s’était produit. Récupérati­on de rondelle, passes précises, jeu de transition efficace, jamais le jeune homme n’a paru intimidé.

UNE QUESTION D’ENTRAÎNEME­NTS

Restait à voir de quelle façon il allait se débrouille­r contre une formation présentant majoritair­ement les effectifs qui la composeron­t à l’ouverture de la saison. Cette fois, contre les Auston Matthews, Mitch Marner, William Nylander, Patrick Marleau et compagnie, il lui a fallu une période pour se sentir à son aise. Mais une fois lancé, il a paru comme un poisson dans l’eau. De son propre aveu, cet ajustement rapide n’a rien d’impression­nant. « Ça commence dans les entraîneme­nts. Je pratique avec des joueurs qui sont de calibre avec celui de nos adversaire­s. Il ne reste qu’à transposer dans les matchs ce que je fais pendant les entraîneme­nts », a déclaré le choix de 4e tour du Canadien en 2016. « C’est plus lent dans le junior. Je ne suis pas habitué à jouer contre des gars plus gros et plus rapides. Alors, être en mesure de tenir le rythme est une bonne chose », a-t-il tout de même ajouté, laissant poindre un sentiment de satisfacti­on.

WEBER PAR-DESSUS SON ÉPAULE

D’ailleurs, il semble déjà avoir compris ce que d’autres mettent des années à saisir. Il y a des moments pour appuyer l’attaque et il y en a d’autres où il vaut mieux se tenir à carreau. « Je me porte en attaque quand je vois l’occasion se présenter et que je sais que quelqu’un me soutient. S’il n’y a personne, je ne prendrai pas le risque d’être à l’origine d’une attaque en surnombre contre notre équipe, a-t-il expliqué. Présenteme­nt, je sais que Shea (Weber) surveille mes arrières. » Et Mete pourrait bien apercevoir Weber en regardant par-dessus plus longtemps qu’on le pense.

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