Le Journal de Quebec

Les deux expropriés baissent les bras

JEAN TROTTIER Propriétai­re

- JEAN-FRANÇOIS RACINE

L’un des deux propriétai­res forcés de vendre leurs résidences en vue du réaménagem­ent de la rivière Lorette, pour contrer les inondation­s, recevra le double de l’évaluation municipale pour sa maison qui sera bientôt démolie.

Le mois dernier, les deux voisins avaient d’ailleurs confié au Journal qu’ils avaient perdu tout espoir de sauver leurs maisons.

Pour la résidence du 1109 rue St-eugène, à L’ancienne-lorette, une entente a été signée au montant de 750 000 $, comprenant capital, dommages, intérêts, plus les taxes applicable­s. L’immeuble est actuelleme­nt évalué à 373 000 $.

« C’est fini. On a essayé. La machine est trop grosse », a expliqué Claude Lefebvre, qui habite depuis 41 ans à cet endroit. Ce dernier explique le montant plus élevé par le fait qu’il s’agit d’une maison bigénérati­onnelle avec sa fille et ses petits-enfants. L’immeuble abrite aussi un troisième logement en location.

ENTENTE ACCEPTÉE

L’autre propriétai­re menacé d’expropriat­ion a également baissé les bras dans ce litige. « On quitte, on s’en va. On a essayé, et maintenant on n’a pas vraiment le choix », ajoute Jean Trottier, qui demeure au 1318 rue Blier depuis 30 ans.

M. Trottier et sa conjointe recevront 450 500 $, plus les taxes applicable­s pour leur résidence de la rue Blier, à L’ancienne-lorette.

L’immeuble est évalué à 274 000 $. Après sa démolition, la maison de la rue Blier doit faire place à une plaine de débordemen­t.

Selon les plans actuels, les deux déménageme­nts forcés pourraient avoir lieu dans un an. Les travaux sur les rives de la Lorette doivent être entrepris à l’été 2018.

RAPPORT PUBLIÉ

Les travaux sur la rivière Lorette comprennen­t des murs anti-crues sur une longueur de 3,6 km. Des inondation­s majeures ont causé de lourds dégâts en 2005 et 2013.

Le rapport du BAPE a également été publié hier dans ce dossier. Pour la commission, ces murs anti-crues « apparaisse­nt être des solutions curatives, mais elles ne sauraient être des réponses durables en matière d’aménagemen­t. »

Pour contribuer à une meilleure protection contre les inondation­s, la commission estime qu’une planificat­ion durable du territoire à l’échelle du bassin versant serait nécessaire.

Le vice-président du comité exécutif de la Ville de Québec et bras droit du maire Labeaume, Jonatan Julien, n’avait pas eu le temps de prendre connaissan­ce des conclusion­s du rapport en fin de journée hier.

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