Éclaboussé par un chef de cabinet libéral
Un directeur de cabinet du gouvernement Couillard affirme que l’ex-collecteur de fonds Marcel Leblanc a fait pression sur lui pour favoriser l’octroi d’un contrat à une firme proche des libéraux.
Pierre Milette, le directeur de cabinet de la ministre du Travail, Dominique Vien, a déclaré à notre Bureau d’enquête qu’il travaillait au Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ), en 2010, quand il a reçu un appel téléphonique de M. Leblanc.
Ce dernier était alors à l’emploi d’une filiale de la firme de génie SNC-LAVAlin.
L’intervention visait un contrat de 10 000 $ pour la conception d’une page du site internet du CALQ, selon Pierre Milette.
« Il m’avait appelé au CALQ en disant : ‘‘ Écoute, il y a une des firmes à qui tu as envoyé le dossier, c’est une bonne firme, y a-t-il moyen qu’elle ait le contrat ? ’’ »
M. Milette avait alors indiqué à M. Leblanc que l’offre de cette entreprise n’était pas la meilleure.
« Je lui ai dit que moi je n’embarquais pas là-dedans. »
M. Milette ne se souvient pas du nom de l’entreprise appuyée par M. Leblanc.
LEBLANC NIE
Interrogé à ce sujet, M. Leblanc a affirmé qu’il y a erreur sur la personne.
« Vous n’avez pas le bon nom. Vous n’avez pas la bonne personne. »
L’ancien collecteur de fonds a soutenu qu’il n’a aucun souvenir de M. Milette ni d’un appel qu’il lui aurait fait au sujet d’un appel d’offres.
« Je ne le sais pas, ça fait neuf ans que j’ai quitté la politique », a-t-il dit.
M. Leblanc a affirmé n’être jamais intervenu dans les processus d’octroi de contrats publics.
« En aucune façon. Ça ne m’est jamais arrivé dans ma carrière. J’ai été pendant 28 ans en politique, je n’ai jamais fait ça. »