Le Journal de Quebec

Un chauffeur de taxi coupable de viol

Sa jeune cliente s’était par la suite suicidée DONAT LIZOTTE

- EMY-JANE DÉRY

SEPT-ÎLES | La famille d’une adolescent­e violée par un chauffeur de taxi et qui s’est suicidée quelques mois plus tard a poussé un soupir de soulagemen­t hier matin lorsqu’il a été reconnu coupable.

Le soir du 31 décembre 2014, Donat Lizotte, 73 ans, a conduit sa cliente de 17 ans dans un secteur isolé de Sept-îles pour l’agresser dans son véhicule. Il faisait noir et seul un boisé entourait le site.

Le verdict de culpabilit­é rendu après près de trois ans de procédures a causé un véritable soulagemen­t parmi les proches de la victime, qui ne peut être identifiée en raison d’une ordonnance de non-publicatio­n.

« Toute la nuit, j’ai répété le mot “coupable” dans ma tête. Pas parce que je croyais qu’on allait gagner, mais parce que j’espérais que ça se rende à la tête du juge et qu’il prononce ces mots », a confié un membre de la famille.

C’est que les déclaratio­ns de la victime n’avaient pas pu être admises en preuve, en raison de l’impossibil­ité de mener un contre-interrogat­oire pour la défense à la suite de son décès. Cette décision du juge avait causé beaucoup d’inquiétude chez les proches.

Le GPS du véhicule et L’ADN de Donat Lizotte relevé dans la trousse médico-légale de la plaignante ont finalement suffi pour le déclarer coupable.

« Lui ne sait pas que la sentence qu’il nous a donnée à nous [la famille] est une sentence à vie », a dit une proche.

PROCÉDURES PÉNIBLES

Les procédures ont été « pénibles » pour la famille. La défense a notamment tenté de contrecarr­er la preuve D’ADN en avançant que le sperme de Donat Lizotte retrouvé sur la culotte et dans le vagin de la victime était déjà sur le siège lorsqu’elle est montée dans le taxi. L’avocat du chauffeur avait soutenu que le pantalon mouillé de la victime avait favorisé une infiltrati­on.

« Ce n’était pas frustrant, mais jusqu’à un certain point, on finissait par en rire en se disant qu’il ne savait vraiment plus où se garrocher et que c’était vraiment n’importe quoi », a dit la proche.

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