Uber arriéré
Il y a quelques arguments véhiculés par les partisans de la présence d’uber au Québec qui sont complètement invalides.
Le premier, c’est de prétendre que rejeter la multinationale nuirait à la réputation du Québec.
Les gens qui disent ça sont mal informés. La très branchée Austin, capitale du Texas, a chassé Uber et Barcelone, la perle catalane, ne l’a jamais laissé s’implanter. Londres les a imitées cette semaine.
Toutes ces villes continuent pourtant de trôner au sommet de la modernité.
CULTURE D’ORGANISATION
Il y a un aspect encore plus significatif, toutefois, qui devrait nous amener à nous dire qu’uber n’est absolument pas un modèle d’entreprise qu’on devrait souhaiter chez nous. Il s’agit de sa culture d’organisation.
Les médias québécois en parlent peu, mais les scandales à propos d’uber se succèdent depuis février dans la presse techno américaine.
On révèle qu’une ambiance de travail complètement délétère règne dans les bureaux de la firme de San Francisco. Intimidation ; harcèlement psychologique et sexuel ; employées menacées de congédiement si elles ne retirent pas des plaintes contre leurs supérieurs.
EN DÉCLIN
C’est au point où la valeur des actions d’uber a chuté et que l’entreprise n’arrive plus à attirer et retenir des employés. À peine 6 % sont des femmes.
Dans l’industrie, on considère qu’avoir le nom Uber dans votre curriculum vitae nuit à vos chances d’embauche. On évalue que si vous avez réussi dans un environnement aussi malsain, c’est que vous avez un problème.
La multinationale est en déclin. Ses revenus baissent, elle est déficitaire. En juin dernier, son PDG a démissionné sous la pression des investisseurs et fait l’objet de poursuite.
Innovante, Uber ? Pas vraiment. Il s’agit plutôt d’une entreprise arriérée. Une culture d’agression et d’arrogance qui emprunte plus à l’époque de Mad Men qu’à la nôtre.
Bref, après avoir quitté le Québec, Uber ne tardera probablement pas à quitter ce monde.