Le Journal de Quebec

Le désarmemen­t des policiers

-

À la suite de la condamnati­on du policer Éric Deslaurier­s, pour l’homicide involontai­re d’un adolescent de 17 ans, quatre policiers de la Sûreté du Québec ont demandé de pouvoir patrouille­r désarmés. Cette réaction est fort instructiv­e. En effet, les quatre policiers protestata­ires font la démonstrat­ion que nous attendions depuis longtemps : il est possible de patrouille­r sans armes. Par conséquent, le port de l’arme n’est pas une nécessité pour que ces quatre policiers se sentent aptes à assumer leur devoir d’assurer la sécurité du public et la leur.

Leur geste mérite d’être pris au sérieux et analysé à la lumière de ce qui prévaut en Angleterre et à Londres plus particuliè­rement. Peut-être que les autorités politiques profiteron­t de leur discours d’ouverture sur le monde pour au moins prendre le temps de voir ce qui se pratique ailleurs et qui donne des résultats tangibles, c’est-à-dire moins de morts lors des interventi­ons policières.

Rappelons qu’il y a eu 526 enquêtes indépendan­tes entre 1999 et 2015, soit en moyenne 31 par année, dont 41 en 2015. Au cours de sa première année d’existence, le Bureau des enquêtes indépendan­tes a entrepris 49 enquêtes. Il devient urgent d’agir afin que le public soit adéquateme­nt protégé, particuliè­rement lorsque des personnes éprouvent des problèmes de santé mentale.

Il faut repenser les modes d’interventi­on policière actuels. Jean Claude Bernheim

Newspapers in French

Newspapers from Canada