Le Journal de Quebec

Hymnes nationaux ou non ?

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La question revient chaque fois que la politique déborde dans le sport. Ne devrait-on pas proscrire les hymnes nationaux dans les événements sportifs ?

Certaineme­nt pas dans le cadre de compétitio­ns internatio­nales comme les Jeux olympiques, la Coupe du monde de soccer, les championna­ts mondiaux toutes catégories.

Mais pour ce qui est des matchs de la LNH, de la MLB, de la NFL, de la MLS et de toutes autres ligues profession­nelles nord-américaine­s ou dans le monde, la question mérite réflexion.

Il y a une dizaine d’années, les partisans du Canadien s’étaient mis à huer l’hymne américain au Centre Bell durant une série contre les Bruins. Ce comporteme­nt se voulait davantage un geste de partisaner­ie sportive, mais n’avait aucunement sa place.

Comme il fallait s’y attendre, les fans des Bruins avaient fait la même chose durant l’ô Canada lors des rencontres qui suivirent à Boston.

Au retour de la série à Montréal, le Canadien avait fait appel à Jean Béliveau pour inviter les spectateur­s, dans une vidéo projetée sur les écrans géants, à faire montre de respect durant l’interpréta­tion du Star-spangle Banner.

LES ÂNERIES DE MARK PARRISH

Le Centre Bell fut toutefois le théâtre d’une manifestat­ion à connotatio­n vraiment politique lorsque les États-unis envahirent l’irak pour y rechercher des armes de destructio­n massive. Le jour même du déclenchem­ent de cette guerre, le 20 mars 2003, l’hymne américain fut chahuté avant le match opposant le Canadien aux Islanders de New York. Après la rencontre, un attaquant d’origine américaine des Islanders, Mark Parrish, avait manifesté son dégoût face à la réaction de la foule. Va jusque-là. Mais il avait ajouté un commentair­e qui dénotait son manque de connaissan­ce en histoire.

« Si vous parlez encore français au Québec, c’est à cause de nous, les Américains, qui nous avons sauvés », avait-il déclaré le plus sérieuseme­nt du monde.

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