Le Journal de Quebec

Vibrant hommage à une battante

La famille et les proches de Katia Pitre, décédée du cancer dimanche dernier, ont salué son combat

- MARTIN LAVOIE

« Son décès ne signifie pas qu’elle a perdu son combat, bien au contraire. Car comme elle le disait : “Je veux juste me donner les meilleures chances de vivre, le plus longtemps possible, et de trouver une façon de faire la différence dans les statistiqu­es.” »

Les mots du Dr Paul Bessette ont touché les proches et les anciens collègues de Katia Pitre qui lui ont rendu un dernier hommage, hier, à la basilique-cathédrale Notre-dame de Québec. La jeune policière de 32 ans est décédée du cancer dimanche dernier.

Dans un témoignage poignant, le gynécologu­e-oncologue et chercheur a rappelé que la jeune femme avait d’abord, « par pure reconnaiss­ance » après des traitement­s de chimiothér­apie en juin 2012, « décidé d’organiser des événements pour la cause du cancer des ovaires, amassant plus de 29000 $. »

« Par pure innovation, Katia a édité plusieurs chapitres du partenaria­t entre médecin et patient avant même que ce concept ne s’implante dans la pratique médicale », a ajouté le Dr Bessette.

LEADERSHIP « HORS DU COMMUN »

Le médecin a conclu en disant « merci à toi Katia d’avoir été dans nos vies. […]Tu as fait preuve de courage face à une douleur aiguë, impensable. Bien sûr, elle aurait pu rester avec nous. Mais comme je lui disais, ce sera d’une façon différente. Connaissan­t très bien Katia, vous n’avez pas fini d’entendre parler d’elle. »

« Elle avait un leadership hors du commun. Elle a toujours voulu le meilleur pour sa famille. Quelques jours avant son décès, elle voulait avoir le sentiment que tout allait bien aller pour nous. Je lui ai fait la promesse d’honorer sa volonté de veiller sur notre famille comme elle l’a toujours fait, avec elle à mes côtés parce que je suis convaincu que pour cela elle restera ma meilleure acolyte », a dit Michael Pitre, le frère de la défunte.

Outre les membres de la famille et les amis, plusieurs collègues de la défunte portant l’uniforme du Service de police de Québec (SPVQ) ont assisté à la cérémonie. Ces derniers ont fait une haie d’honneur pour encadrer la famille et l’urne funéraire à la sortie de l’église.

Divers représenta­nts du monde médical qui ont pris soin de Katia Pitre, étaient aussi présents.

DEPUIS 2011

Le combat de Katia Pitre a commencé en décembre 2011 lorsqu’un cancer ovarien lui a été diagnostiq­ué. Une campagne de financemen­t a permis d’amasser 400000 $ pour des traitement­s expériment­aux.

La jeune femme s’est battue jusqu’à la toute fin, comme l’a relaté une de ses amies, Sylvie Lévesque Dubé. « Katia était hospitalis­ée depuis trois semaines. Elle ne voulait pas partir. Une des dernières phrases qu’elle a dites est : “Bon ! C’est quoi, le plan de match?” Ce n’est que quelques heures avant de mourir qu’elle est devenue sereine. »

 ?? PHOTO DANIEL MALLARD ?? Les policiers du SPVQ présents pour la cérémonie ont fait une haie d’honneur pour encadrer la famille et l’urne funéraire de la défunte. C’est son frère, Michael Pitre, qui portait ses cendres à la sortie de l’église.
PHOTO DANIEL MALLARD Les policiers du SPVQ présents pour la cérémonie ont fait une haie d’honneur pour encadrer la famille et l’urne funéraire de la défunte. C’est son frère, Michael Pitre, qui portait ses cendres à la sortie de l’église.

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