Les pro-unité prennent la rue par milliers
MADRID | (AFP) Des milliers de personnes, brandissant des drapeaux espagnols, ont manifesté hier à Madrid, à Barcelone et dans d’autres grandes villes pour défendre l’unité de l’espagne à la veille d’un référendum d’autodétermination convoqué par les indépendantistes de Catalogne en dépit de l’interdiction de l’état.
À Madrid, les manifestants se sont retrouvés sur la place de Cibeles, où se trouve la mairie, au coeur de la capitale, à l’appel d’un collectif conservateur, la Fondation pour la défense de la nation espagnole (Denaes), a constaté un journaliste de L’AFP.
Brandissant le drapeau national rouge-jaune-rouge, ou le portant comme une cape sur les épaules, ils criaient « la Catalogne fait partie de l’espagne », des refrains des partisans de soccer comme « je suis espagnol, espagnol, espagnol », ou « on va se les faire ».
RESTER UNIS
Certains criaient même « Puigdemont en prison ». Carles Puigdemont préside le gouvernement régional séparatiste de Catalogne, qui défie le gouvernement et la justice espagnole en tenant aujourd’hui ce référendum interdit parce qu’anticonstitutionnel.
À Barcelone, plusieurs centaines de personnes brandissant des drapeaux espagnols ont manifesté dans la matinée devant le palais de la Generalitat, l’exécutif catalan à l’origine du référendum, selon un photographe de L’AFP.
« GROS PROBLÈME »
« On ne fait rien et on va se retrouver avec un gros problème, parce que les nationalistes (catalans) montent vraiment en puissance. (...) L’état doit faire de la politique, convaincre des avantages qu’il ya à rester unis, au lieu de passer son temps à répéter que le référendum est illégal. Le problème, c’est qu’il n’y a pas de leader en Espagne », s’agace Rafael Castillo, ingénieur de 59 ans, une écharpe aux couleurs de l’espagne autour du cou, présent dans le rassemblement de Madrid.
« Nous n’aurions pas dû en arriver là. On a atteint un point de nonretour », se lamente à ses côtés Fernando Cepeda, 58 ans, ingénieuré
« Le gouvernement indépendantiste catalan « a attisé les sentiments les plus bas des gens. Tout ça est très triste, finalement. Et maintenant c’est très complexe, une fois que les sentiments ont été réveillés », regrette Eduardo Garcia, 32 ans, professeur de mathématiques.