Reconnecter le NPD avec ses militants
Charlie Angus veut être la voix des Canadiens qui se sentent abandonnés
OTTAWA | Le Journal s’est entretenu avec trois des quatre candidats à la succession de Thomas Mulcair à la tête du NPD fédéral. Les résultats du premier tour de scrutin de cette course seront dévoilés cet après-midi. Les membres ont voté par la poste ou par internet au cours des dernières semaines. Si aucun des candidats n’obtient 50 % des voix, un deuxième tour de scrutin aura lieu dans une semaine. L’un des meneurs, Jagmeet Singh a toutefois refusé de nous accorder une entrevue.
Charlie Angus est, de son propre aveu, avant tout un activiste. Le rocker a longtemps milité au sein de mouvements sociaux avant de se lancer en politique en 2004, inspiré par Jack Layton. L’ontarien aime rappeler ses origines modestes et se réclame de la classe ouvrière. Dans sa quête du pouvoir, le NPD a perdu son chemin, croit-il. Le parti doit selon lui retourner aux sources en écoutant ce que les militants ont à dire. Particulièrement au Québec.
Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans la course ? Le statu quo n’est pas acceptable pour le parti. On a raté une occasion historique, lors de l’élection de 2015, de présenter notre vision aux Canadiens. Aux prochaines élections, nous devons proposer une vision claire et forte de gauche et progressiste.
Qu’est-ce qui vous distingue des autres candidats ? Lorsque je discute avec les Canadiens, ils ne croient pas que les politiciens d’ottawa reflètent leurs besoins. C’est le même problème avec le NPD. Nos politiques sont déconnectées de la réalité des classes ouvrières. Je me concentre à être une voix pour les personnes qui sont abandonnées par les politiciens d’ottawa. Je suis un porte-parole authentique pour les travailleurs.
En tant que candidat, quelle est votre principale proposition ? Premièrement, on doit démanteler le ministère des Affaires autochtones. C’est un système de colonisation. Ce n’est pas acceptable. Nous devons répondre aux crises que vivent ces communautés et, pour y arriver, ces communautés doivent avoir directement le pouvoir d’agir. Aussi, la classe moyenne est la nouvelle classe ouvrière. Les cols blancs comme les cols bleus sont dans un engrenage de travail à court terme et temporaire. Alors je vais augmenter la valeur d’un crédit d’impôt pour les travailleurs à bas revenu.