Le Journal de Quebec

Un nouveau look TRÈS RÉUSSI

- FRÉDÉRIC MERCIER

Vous êtes sur le point de changer de voiture et pensez vous tourner vers un véhicule utilitaire compact ? Bonne chance.

Les choix sont si nombreux pour le consommate­ur qu’il est très, très facile de s’y perdre. Si la majorité des acheteurs au pays jettent leur dévolu sur le Toyota RAV4, le Ford Escape et le Honda CR-V, il existe une multitude d’autres options.

Parmi celles-ci figure le GMC Terrain, le frère jumeau du Chevrolet Equinox. Longtemps dans l’ombre des grosses pointures de sa catégorie, le Terrain revient sous un tout nouveau jour pour le millésime 2018, et GM n’a plus l’intention de jouer les seconds violons.

TOUT SE PASSE SOUS LE CAPOT

Pour GMC, la stratégie est claire. On veut offrir le plus de choix possible à la clientèle, question de ratisser le plus large possible. On offre ainsi trois choix de motorisati­ons qui, dit-on, sauront plaire à un vaste auditoire.

Exit les deux moteurs atmosphéri­ques qui étaient sous le capot du Terrain jusqu’à cette année. Pour 2018, GMC adopte la turbocompr­ession pour tous ses modèles, du SLE au Denali. On se retrouve ainsi avec trois mécaniques à quatre cylindres ; l’une de 1,5 litre, une autre de 2,0 litres et une troisième au diesel de 1,6 litre.

Seulement disponible avec la version SLE, le moteur de 1,5 litre fait office de motorisati­on de base, et ça paraît. Ses 170 chevaux peinent à traîner la carcasse du Terrain, et la transmissi­on automatiqu­e à neuf rapports ne fait rien pour aider, souvent hésitante à changer de rapports.

Avec le moteur de 2,0 litres d’une puissance de 252 chevaux, toutefois, la personnali­té du petit GMC change du tout au tout. Le véhicule ne manque jamais de jus, et sa transmissi­on est soudain beaucoup plus dégourdie. Plutôt étrange, quand on sait que c’est exactement la même. La consommati­on d’essence est évidemment un peu plus élevée, mais à 11,2 L/100 km en ville et à 9,0 L/100 km sur route avec le touage intégral, ça demeure très raisonnabl­e pour un véhicule de ce gabarit.

Avec le moteur de 2,0 litres, la capacité de remorquage passe aussi de 1500 à 3500 livres. Pour ceux qui ont à remorquer, c’est l’option à prioriser.

Puis, il y a la nouvelle version diesel, elle aussi turbocompr­essée. Son comporteme­nt routier ne déçoit pas, même si on se demande toujours pourquoi GMC l’a affublé d’une boîte à six rapports au lieu de celle qui équipe les autres versions du modèle…

Avec la réputation du diesel, on se serait aussi attendu à une capacité de remorquage supérieure à 1500 livres. GMC se défend en précisant qu’on a plutôt mis l’accent sur l’économie de carburant. Et avec des cotes de 8,5 L/100 km en ville et de 6,1 L/100 km sur route avec le rouage intégral, faut admettre que c’est réussi.

UN NOUVEAU LOOK, EN DEDANS COMME EN DEHORS

Il n’y a pas que sous le capot où GMC a mis les bouchées doubles avec la nouvelle génération du Terrain. Enfin, le VUS américain offre une bouille digne de ce nom. Quelque peu arrondi, le véhicule conserve tout de même une allure

robuste qui fait honneur au constructe­ur. Les phares et les feux en forme de « C » deviennent sa nouvelle marque de commerce, et avouons que c’est plutôt joli.

À l’intérieur, une nouvelle version du système d’infodivert­issement de General Motors trône au centre du tableau de bord. On joue la carte de la technologi­e avec une connexion Wi-fi et quatre ports USB offerts de série.

Sur certaines versions, une roulette permet de choisir manuelleme­nt entre un rouage à deux ou à quatre roues motrices. Plutôt inusité, dans une catégorie où le rouage intégral est habituelle­ment activé automatiqu­ement quand le véhicule en a besoin.

GMC a aussi dégagé beaucoup d’espace en remplaçant le traditionn­el levier de vitesses par des boutons intégrés au tableau de bord.

L’optimisati­on de l’espace semble d’ailleurs avoir été le mot d’ordre dans la conception du nouveau Terrain. Malgré son format plutôt compact, le VUS offre un espace de chargement correct de 846 litres dans le coffre. Toutefois, celui-ci passe à un impression­nant 2294 litres une fois les sièges rabattus. Même le siège du passager à l’avant est rabattable pour offrir un maximum d’espace. Fallait y penser !

UN VÉHICULE PREMIUM, VRAIMENT ?

Le Terrain, c’est l’équivalent chez GMC de l’equinox chez Chevrolet. C’est le même véhicule, carrément. Avec un logo différent et quelques petits détails.

Pourtant, à 30 195 $, le Terrain a un prix de départ de 2605 $ supérieur à celui de l’equinox. Pour expliquer cette imparité, GMC insiste sur le fait que le Terrain est un véhicule plus haut gamme, plus « premium » que son frère chez Chevrolet.

Pourtant, plusieurs éléments de finition du Terrain n’ont rien de haut de gamme. Ça se voit parfois dans les détails, comme la fenêtre du côté passager qui n’a pas d’option de fermeture automatiqu­e, ou bien le capot qu’on doit encore faire tenir avec une petite tige de métal pour jeter un oeil au moteur.

Pour aller jouer dans les plates-bandes de marques premium, GMC a des croûtes à manger. Dans ce contexte, difficile de justifier un prix aussi élevé.

Reste qu’avec une alternativ­e diesel, une capacité de remorquage de 3500 livres et un look franchemen­t réussi, le GMC Terrain a enfin quelques cartes à son jeu.

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