Fin de camp explosive
Le CH clôt son camp avec un gain de 9 à 2 sur les Sénateurs
Douze buts en 24 heures. De la façon dont s’était déroulé le camp du Canadien, rien ne laissait présager pareille explosion.
La victoire de 9 à 2 acquise aux dépens des Sénateurs, hier soir au Centre Bell, a eu l’effet d’un électrochoc sur les partisans, qui ne donnaient pas cher de la peau de leurs favoris, il y a quelques jours.
Électrisants au possible, Brendan Gallagher (deux buts), Max Pacioretty (un but) et Jonathan Drouin se sont éclatés comme s’ils étaient seuls sur la patinoire.
« Les quatre trios ont bien travaillé. Peu importe celui qui se trouvait sur la patinoire, il y avait toujours un joueur devant le filet et dans la circulation. Les défenseurs ont également fait du bon boulot en amenant les rondelles au but », a expliqué Jonathan Drouin, auteur de trois mentions d’assistance.
METE MODESTE
Soudainement, tout le monde a oublié que le Tricolore avait été incapable d’inscrire plus de deux lors de ses six premiers matchs préparatoires.
Quand Jacob de la Rose marque deux buts, il y a de quoi perdre la mémoire. Sérieusement, le Suédois ne pouvait trouver une meilleure façon de remercier son entraîneur de l’avoir préféré à Michael Mccarron, retranché au cours de la matinée.
Même Victor Mete a ajouté sa touche en faisant bouger les cordages. Un but qui l’a fait à peine sourire.
« J’étais heureux, mais je gardais mes sentiments à l’intérieur. À 9 à 2, ça ne servait à rien de célébrer », a déclaré le défenseur de 19 ans.
Dans le camp des Sénateurs, le jeune Thomas Chabot a connu un match difficile. Il a terminé la soirée à -5.
GALCHENYUK RÉPOND
En jumelant Alex Galchenyuk à deux joueurs de la Ligue américaine, vendredi, Claude Julien a passé le message qu’il souhaitait un effort plus soutenu de sa part. Au lendemain d’une performance un peu plus honnête, l’attaquant américain a livré son meilleur match du calendrier préparatoire.
Après une punition écopée dès la troisième seconde de jeu (Kyle Turris a marqué lors de l’avantage numérique), Galchenyuk s’est raplombé de belle façon. L’effort qu’il a mis à récupérer les rondelles et à patiner avec intensité lui a permis d’inscrire un but et de récolter une passe sur celui d’andrew Shaw.
D’ailleurs, Galchenyuk et Danault, qui avaient autant d’affinité que deux aimants positifs lors de leurs trois premiers matchs ensemble, se sont finalement trouvés sur la glace. Il faut dire que Galchenyuk s’est mis un peu plus le nez dans la circulation.
« On s’améliore de match en match. On s’approche du niveau que l’on souhaite atteindre », a déclaré Galchenyuk.
ATTAQUE MASSIVE ACTIVE
Julien a amplement eu l’occasion de déployer son attaque massive. Le Tricolore a bénéficié de sept avantages numériques, dont deux de deux hommes. On y a vu un système proactif axé sur les déplacements et les mouvements de rondelle.
Ce système à quatre attaquants où tous les efforts sont mis en oeuvre pour permettre à Shea Weber de décocher un puissant tir sur réception paraît efficace. D’ailleurs, cette façon de faire a directement mené au quatrième but du Tricolore.
« J’adore notre attaque massive. Quand tu mises sur un gars comme Shea Weber à la ligne bleue, ça ouvre des options pour Max et moi. L’adversaire est obligé de respecter son lancer », a expliqué Drouin.
Toutefois, avec Pacioretty et Drouin concentrés à la gauche du gardien adverse, le Canadien se prive de la dégaine rapide de Galchenyuk. Ne vaudrait-il pas mieux utiliser l’attaquant américain en deuxième vague et faire de l’attaque massive montréalaise une menace pendant deux minutes ?
PRICE EST PRÊT
À l’autre extrémité de la patinoire, Carey Price a affiché sa forme de saison régulière. À sa quatrième présence devant le filet depuis le début de ce calendrier préparatoire, le gardien n’a fait face qu’à 17 tirs.
Cependant, il a réalisé deux arrêts dignes des jeux de la semaine: en première période aux dépens de Turris, et au deuxième tiers contre Mike Hoffman.
Personne n’aurait osé miser là-dessus il ya à peine 72 heures, mais le Canadien semble avoir retrouvé son aplomb à temps pour le début de la saison régulière.
« C’est pas mal mieux de gagner vers la fin du camp, lorsque les formations ressemblent davantage à celles que l’on verra dans la saison », a soutenu Galchenyuk
N’empêche que certains points d’interrogation sont toujours bien présents, spécialement du côté gauche de la ligne bleue.